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Le premier 14 juillet de Nicolas Sarkozy

Le nouveau président a fait quelques entorses à la tradition
Le nouveau président a fait quelques entorses à la tradition
L'Union européenne a été à l'honneur samedi lors du traditionnel défilé de la fête nationale du 14 juillet à Paris, le premier du président Nicolas Sarkozy. La manifestation était sous haute surveillance policière.

Décidé à marquer la «rupture» avec la tradition observée par ces
prédécesseurs, Nicolas Sarkozy a notamment créé la surprise en
faisant arrêter la file des gardes républicains à cheval qui le
suivait pour aller serrer les mains de spectateurs venus en grand
nombre.

Europhilie manifeste

La cérémonie a été marquée par la présence de quelque 900
militaires de 27 détachements des pays de l'UE dans un «euro
défilé» voulu par Nicolas Sarkozy. «Je voulais que la France soit
de retour en Europe et que l'Europe soit présente en France», a
déclaré le président à la presse, à l'issue du défilé.



Nicolas Sarkozy est descendu de la tribune officielle pour saluer
les porte-drapeaux des 27 pays de l'Union européenne, en compagnie
du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, du
premier ministre portugais José Socrates, qui assure la présidence
tournante de l'UE, du président du Parlement européen Hans-Gert
Pöttering et du Haut représentant diplomatique de l'UE, Javier
Solana.

Barroso: «un geste magnifique»

Cet «euro-défilé» est un «geste magnifique» qui est «un symbole
mais plus qu'un symbole», a souligné pour sa part José Manuel
Barroso. «Il y a un sens politique très fort, l'Europe unie,
l'Europe de la défense, l'Europe politique».



Les spectacteurs ont pu admirer les coiffes en losange des
Polonais, les vestes rouges et brandebourgs blancs des Bulgares,
les longs manteaux noirs des Estoniens ou encore les chemises
grandes ouvertes sur le torse, symboles de la bravoure au combat,
de la Légion espagnole... Benoît, treize ans, a lu la Déclaration
du 9 mai 1950 prononcée par Robert Schuman et considérée comme
l'acte de naissance de l'actuelle Union européenne.

Hymne à la joie, Marseillaise

L'Hymne à la joie, hymne européen, a été entonné par le choeur
de l'armée française et la chorale des Petits chanteurs à la Croix
de bois. Ces derniers, qui avaient appris pour l'occasion à marcher
au pas, avaient entonné avant le défilé la Marseillaise et le Chant
des Partisans. Au total, plus de 62 avions, 4200 militaires et
policiers, 240 gardes républicain à cheval et 400 véhicules ont
pris part à la parade.



Autre changement remarqué, Nicolas Sarkozy a renoncé à la très
traditionnelle interview télévisée.



agences/ant/het

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Sécurité renforcée

Quelque 5000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour l'occasion. Ils ont reçu des «consignes d'extrême vigilance», dans le cadre du plan de sécurité anti-terroriste Vigipirate, pour l'ensemble des manifestations organisées au cours de la journée.

Les forces de l'ordre effectueront une surveillance particulière des gares parisiennes, où 1,5 million de voyageurs sont attendus pour ce week-end de grands départs en vacances, ainsi que des aéroports d'Orly et de Roissy-Charles-de-Gaulle, ont indiqué les autorités.

Garden party maintenue

S'il a maintenu l'habituelle «Garden Party» dans les jardins du palais de la présidence, Nicolas Sarkozy en a réduit le nombre d'invités à 5000.

"Victimes" et "héros" anonymes étaient les invités d'honneur: ils étaient environ 2000, certains en chaise roulante, parmi près de 3000 autres invités plus "classiques": élus, militaires en uniforme des 27 pays de l'Union européenne, vedettes du "show business" comme les chanteurs Doc Gyneco et Faudel, du monde de la télévision et de la culture, élèves de grandes écoles...

Nicolas Sarkozy a voulu innover avec l'organisation le soir du 14 juillet d'une «grande fête populaire» au pied de la Tour Eiffel, notamment un concert gratuit avec le chanteur Michel Polnareff et le groupe allemand de rock Tokio Hotel. Le tout devait s'achever sans rupture, par le très traditionnel feu d'artifice de la Tour Eiffel.