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Le patrimoine de S. Royal sous l'oeil des RG

Conseil fédéral tancé, conjoncture favorable et Castro
Ségolène Royal ferait l'objet de l'attention des RG français
Les renseignements généraux français (RG) ont reçu l'ordre fin novembre 2006 d'enquêter sur le patrimoine immobilier de Ségolène Royal, affirme "Le Canard Enchaîné" publié mercredi. Les services concernés démentent.

L'enquête sur le patrimoine de Ségolène Royal réalisée après la
désignation de la candidate socialiste par les militants aurait
servi à illustrer une "note blanche" transmise au directeur général
de la police nationale Michel Gaudin, précise l'hebdomadaire
satirique.



Selon "Le Canard enchaîné", ce travail a été "réutilisé" deux mois
plus tard pour la campagne sur Internet visant à déstabiliser la
candidate socialiste. "Les boîtes à lettres électroniques des
journalistes sont saturées par le 'scoop': le couple a constitué
une société civile immobilière pour échapper à l'impôt sur la
fortune", écrit l'hebdomadaire.



Ces rumeurs propagées sur Internet ont contraint Ségolène Royal à
reconnaître le 16 janvier qu'elle était bien assujettie à
l'ISF.

Enquête sur une fuite

Dans un communiqué diffusé mardi soir, la Direction centrale des
renseignements généraux (DCRG) "dément formellement les
informations parues dans le 'Canard Enchaîné' selon lesquelles ses
services ont rédigé une note relative au patrimoine immobilier de
Ségolène Royal".



Par ailleurs, "indignée par les accusations mensongères portées
contre l'honneur de ses fonctionnaires, la DCRG demande une enquête
administrative sur la diffusion dans la presse d'un document de
service concernant Bruno Rebelle" (voir
ci-contre), ajoute le communiqué de la DCRG.



Cs investigations seront menées par l'Inspection générale de la
police nationale (Igpn), a-t-on appris mardi soir de source
policière.

Sarkozy sous la critique

"Le mieux, comme nous l'avons dit, c'est que le ministre de
l'Intérieur s'en aille pour qu'on mette fin à cette confusion", a
répété mardi soir le porte-parole du PS Julien Dray sur LCI.



"Maintenant, s'il s'avère que de manière antérieure même au
lancement de la campagne électorale, on a essayé de collecter des
informations et que par ailleurs ces informations, comme le 'Canard
Enchaîné' le dit, ont servi après à alimenter des courriers
électroniques", il s'agit d'une attitude "extrêmement grave qui
rappelle les bonnes vieilles barbouzeries d'antan", a-t-il estimé.
"C'est détestable".



Le conseiller spécial de Ségolène Royal, Jack Lang, a renchéri
dans un communiqué diffusé tôt mercredi, en demandant au président
de la République de "révoquer Nicolas Sarkozy", qui a
"scandaleusement instrumentalisé lui-même les services de l'Etat à
des fins partisanes".



"Ce comportement révoltant est contraire à l'exigence
d'impartialité de l'Etat. Il jette le discrédit sur la République,
et disqualifie le ministre de l'Intérieur", a estimé Jack
Lang.



ap/ruc

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Enquêtes tous azimuts

La semaine dernière le "Canard Enchaîné" affirmait que les RG avaient fouillé dans la vie privée de Bruno Rebelle, ancien responsable de Greenpeace France devenu le conseiller environnement de Ségolène Royal, à la demande du cabinet de Nicolas Sarkozy.

Le ministre de l'Intérieur a nié que son cabinet ou lui-même ait ordonné une enquête.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a été critiqué suite à une recherche d'ADN effectuée par la police pour identifier les voleurs du scooter d'un de ses fils, procédure peu habituelle pour un vol de deux roues.

Ministre jusqu'en avril

En réponse à la polémique avec le PS, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il "ne sera plus" ministre de l'Intérieur "quand la campagne officielle démarrera", c'est-à-dire le 9 avril.

Interrogé sur l'affaire de l'enquête des Renseignements généraux
(RG) sur Bruno Rebelle, il "ne voit pas le problème".

"Bruno Rebelle a fait l'objet d'une fiche des RG il y a longtemps déjà parce qu'il était membre de Greenpeace, une association qui provoquait des troubles à l'ordre public.