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Irak: la fête de l'Achoura endeuillée

Pèlerins réunis devant le mausolée de l'imam Hussein à Kerbala
Pèlerins réunis devant le mausolée de l'imam Hussein à Kerbala
Plusieurs dizaines de chiites irakiens ont été tués mardi dans des attentats à l'occasion du jour de l'Achoura, la principale fête religieuse de cette communauté. Des extrémistes sunnites sont à l'origine de ces opérations.

Dans le village de Dour Mandali, à 80 km au nord-est de Bagdad,
23 fidèles ont été tués et 57 blessés par un kamikaze qui a
actionné sa ceinture d'explosifs au milieu d'une foule rassemblée à
la mosquée Ali al-Akbar. Trois autres chiites ont été abattus à
Baaqouba par des hommes armés.



Plus tôt, douze Kurdes chiites ont péri et 38 autres ont été
blessés dans l'explosion d'une bombe près d'un lieu de culte chiite
dans le centre de Khaneqine, à 170 km au nord-est de Bagdad.

Kerbala épargnée

Aucun incident n'a par contre été signalé dans la ville sainte
chiite de Kerbala (100 km au sud de Bagdad), qui abrite la tombe de
l'imam Hussein. Près d'un million et demi de fidèles se sont rendus
dans cette ville depuis 10 jours pour participer aux cérémonies de
l'Achoura, a annoncé le gouverneur de la province.



Près de 10'000 policiers et soldats irakiens ont assuré la
sécurité des pèlerins à Kerbala et dans ses environs pour déjouer
tout attentat.



Lundi soir, un homme portant une ceinture bourrée d'explosifs a
été arrêté alors qu'il tentait de se fondre parmi les pèlerins,
selon le gouverneur. Cinq "terroristes" avaient déjà été arrêtés en
possession de ceintures explosives. Deux bombes ont également été
désamorcées près Latifiyah, au sud de Bagdad, sur la route
principale que les pèlerins empruntent pour rentrer de
Kerbala.



afp/nr

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L'Achoura, la plus grande fête des chiites

Lors de l'Achoura, les chiites commémorent la mort violente en 680 à Kerbala de Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, à l'issue d'une défaite contre les armées du calife omeyyade Yazid.

Pendant dix jours, de nombreux pèlerins se sont flagellés et entaillés le crâne à coups de chaîne et de sabre à lame d'argent, pour expier leur «faute originelle», ne pas avoir pu sauver Hussein.

Plus de 500 processions comprenant chacune plusieurs centaines de pèlerins, pour la plupart des hommes vêtus de blanc, se sont rendues mardi à partir du lever du soleil au mausolée de l'imam Hussein.