Ce moment est très attendu par son camp qui s'inquiète de
l'avance de Nicolas Sarkozy. Tous les sondages publiés depuis le 14
janvier, date de son investiture, placent en effet le candidat de
la droite en tête, au premier comme au second tour, de la
présidentielle d'avril-mai.
Très combative
Après une «phase d'écoute» marquée par la tenue de milliers de
«débats participatifs», Ségolène Royal a entamé mardi dernier sa
stratégie de reconquête lors d'un meeting à Paris, devant des
milliers de sympathisants et en compagnie de figures centrales du
parti socialiste.
«Je suis toujours là et bien là», la droite «je ne la crains pas»,
a lancé mardi une Royal très combative, mettant clairement la barre
à gauche face à un rival qui a récemment recentré son
discours.
La stratégie de reconquête doit donc culminer dimanche: à
Villepinte, une banlieue du nord de Paris, Ségolène Royal dévoilera
devant des milliers de partisans les grandes orientations de son
programme tirées des «débats participatifs» qui se sont déroulés
sous la forme de débats locaux (700'000 participants revendiqués)
ou sur internet (135'000 contributions).
Marque de fabrique de la candidate, la «démocratie participative»
suscite une certaine circonspection.
ats/tac
Beaucoup de déception?
Si 62% des Français et même 68% des ouvriers considèrent que ces débats vont faire «émerger des bonnes idées, ils sont presque aussi nombreux (60 et 66%) à parier qu'ils risquent de générer «beaucoup de déception», selon une enquête publiée vendredi par le journal «Libération».
La lutte contre le chômage, la défense du pouvoir d'achat, les retraites et la justice sociale sont les thèmes sur lesquels la candidate est attendue, selon cette enquête.