Au terme d'une «phase d'écoute» de trois mois, la candidate
socialiste a transmis à la presse, peu avant son discours de
Villepinte, un document intitulé «Le pacte présidentiel».
Ségolène Royal reprend de nombreux objectifs du projet du PS pour
2007. S'y ajoutent des «remontées» des débats participatifs et
certaines de ses propositions plus personnelles qui avaient
provoqué des remous pendant la campagne interne pour
l'investiture.
Retour de jurys citoyens
L'encadrement «si besoin» militaire des jeunes délinquants, les
jurys de citoyens ou la révision de la carte scolaire «pour lutter
contre le ghettos» font notamment leur réapparition dans le texte
d'une vingtaine de pages.
Ségolène Royal y prône également la hausse du Smic à 1500 euros
«le plus tôt possible dans la législature» et l'augmentation
immédiate des «petites retraites» de 5%.
Tirer vers le haut les salaires
D'autre part, «afin de tirer vers le haut tous les salaires, une
conférence nationale sur les salaires, les revenus et la croissance
réunissant les partenaires sociaux sera organisée dès 2007»,
indique aussi ce «pacte présidentiel».
Le «pacte présidentiel» de Ségolène Royal prévoit aussi une
«sécurité logement tout au long de la vie», avec une limitation du
coût du logement pour les ménages modestes à 25 % des revenus.
Présidente de confiance
A 70 jours du premier tour, la candidate socialiste promet
d'être la présidente de la «confiance retrouvée», «du pouvoir
d'achat garanti», du «travail pour tous» et de «l'excellence
environnementale».
«Vous ne supportez plus que l'on rédige dans l'ombre des
programmes aussi vite oubliés qu'ils sont écrits. Les promesses
doivent être tenues, elles doivent être crédibles», souligne la
présidente de Poitou-Charentes, dont la campagne participative
avait suscité l'interrogation au PS et déclenché les attaques de la
droite, qui l'accuse de légèreté voire de vacuité.
ats/tac
Sarkozy devant 2500 sympathisants
Nicolas Sarkozy a exprimé dimanche sa volonté d'être "un président pour tous les Français" s'il est élu le 6 mai prochain à l'Elysée. "Si je suis élu, je serai un président pour tous les Français, y compris celui qui ne m'aura pas choisi", a promis le candidat UMP lors de la première réunion de ses comités de soutien locaux à la Mutualité, à Paris.
Il a également fait un pas dimanche vers une prise de position en faveur de l'euthanasie, en estimant qu'"il y a des limites à la souffrance" de l'être humain. "Quand j'entends les débats sur l'euthanasie, je veux me dire, les principes je les respecte, les convictions je les respecte, mais je me dis quand même au fond de moi, il y a des limites à la souffrance qu'on impose à un être humain".
Hostile à une VIe République, Nicolas Sarkozy s'est dit "convaincu que la France n'a pas besoin d'un bouleversement institutionnel mais d'un nouveau rapport au pouvoir et à la politique fait de davantage de sincérité, de tolérance et de respect, d'honnêteté".