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Bayrou et Royal à égalité au premier tour

Le phénomène Bayrou est analysé par Le Temps
François Bayrou rattrape pour la 1ère fois S.Royal dans les sondages
François Bayrou serait à égalité avec Ségolène Royal en terme d'intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle avec 23%, selon un sondage Ifop paru samedi pour «Le Journal du Dimanche».

Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP, apparaît en tête avec 28%.
Confirmant sa progression des dernières semaines, le candidat
centriste François Bayrou gagne 4 points par rapport à un précédent
sondage Ifop du 26 février et 6 points par rapport à la précédente
enquête Ifop des 22-23 février.



La candidate socialiste Ségolène Royal suit une pente inverse,
perdant respectivement 2,5 points et 5 points sur ses scores des
précédentes enquêtes. Nicolas Sarkozy perd pour sa part un point
par rapport au sondage Ifop et reste au même niveau que dans la
précédente enquête du même institut.

Le Pen à 13%

Le candidat de l'extrême droite Jean-Marie Le Pen, qui était le
troisième homme avant la percée de M. Bayrou, arrive en quatrième
position avec 13% des intentions de vote, gagnant respectivement 1
et 1,5 point par rapport aux sondages précédents.



Dans une configuration où Jean-Marie Le Pen, qui n'a pas encore
obtenu les 500 parrainages nécessaires à sa candidature, ne se
présenterait pas, c'est Nicolas Sarkozy qui serait le grand
bénéficiaire, gagnant 6,5 points d'intentions de vote à 34,5%.
François Bayrou gagnerait 2 points à 25% et Ségolène Royal 1 point
à 24%.

UMP et PS inquiets

L'ascension fulgurante de François Bayrou, qui n'atteignait pas
la barre des 10% début janvier, bouscule les pronostics et a fait
de lui une cible de ses adversaires de droite et de gauche qui
multiplient les attaques contre lui.



Le camp sarkozyste craint l'absence de la course de Jean-Marie Le
Pen. Parvenu contre toute attente au second tour en 2002, celui-ci
affirme ne pas encore disposer des 500 parrainages nécessaires pour
se présenter et son électorat pourrait se retourner contre Nicolas
Sarkozy pour sanctionner cette absence.



En outre, personne ne sait comment le président Jacques Chirac,
qui devrait annoncer dimanche qu'il ne se représente pas, se
positionnera vis-à-vis de Nicolas Sarkozy qu'il a longtemps
considéré comme un rival.

Répétition du cauchemar de 2002?

Chez les socialistes, le risque d'une élimination au premier
tour de Ségolène Royal est désormais pris au sérieux, avec la
possibilité d'une répétition du «cauchemar» de 2002 quand
l'ex-Premier ministre Lionel Jospin avait essuyé une défaite
humiliante.



Du coup, les équipes des deux camps dénoncent comme une imposture
la promesse de François Bayrou de créer «un grand parti démocrate»
qui dépasserait le clivage gauche/droite.



agences/tac

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Sondages contradictoires

Selon un autre sondage rendu public samedi, celui d'Ipsos/Dell réalisé pour l'opérateur téléphonique SFR et l'hebdomadaire français Le Point, Nicolas Sarkozy l'emporterait au second tour de l'élection présidentielle avec 53,5% des voix (+0,5) face à la socialiste Ségolène Royal, créditée de 46,5 (-0,5) des intentions de vote.

Au premier tour, Nicolas Sarkozy arrive en tête, crédité de 32,5% (-0,5) des intentions de vote. Ségolène Royal en recueille 26% (-0,5), tandis que François Bayrou arrive en troisième position à 20,5% (+0,5). Jean-Marie Le Pen (extrême droite) est à 12,5% (+0,5).

Loin derrière viennent la communiste Marie-George Buffet à 2% (=), Olivier Besancenot, Ligue communiste révolutionnaire, à 2% (=), Arlette Laguiller, Lutte ouvrière, à 1,5% (+0,5), l'altermondialiste José Bové, à 1% (-0,5), l'écologiste Dominique Voynet à 1% (+0,5), et le nationaliste Philippe de Villiers à 0,5% (-0,5).