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Nucléaire: Téhéran prêt à faire un geste

Ahmadinejad
Ahmadinejad est en faveur du principe de réciprocité
Les menaces de sanctions ne semblent pas inquiéter l'Iran outre mesure. Le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi que Téhéran était prêt à suspendre l'enrichissement d'uranium... si les pays occidentaux faisaient de même.

"Suspendre notre programme nucléaire pour entamer les
négociations ne pose pas de problème mais la justice veut que ceux
qui veulent négocier avec nous suspendent leur programme également.
Alors nous pourrons dialoguer dans une atmosphère d'équité", a
affirmé M. Ahmadinejad devant une foule de plusieurs milliers de
personnes rassemblées dans le nord du pays.

"Comment se fait-il que vos installations de production (de
carburant nucléaire) tournent 24 heures sur 24 et que vous vous
sentiez menacés par notre complexe nouvellement installé au point
que nous devions le fermer pour discuter?", a souligné le président
iranien. "Nous n'avons jamais recherché l'affrontement et la
tension. Nous avons toujours été favorables au dialogue, mais au
dialogue dans des conditions équitables."

Plus lourdes sanctions économiques

Dans la résolution 1737 adoptée le 23 décembre 2006, le Conseil
de sécurité des Nations unies donnait 60 jours à l'Iran, jusqu'au
21 février, pour suspendre complètement et durablement ses
activités nucléaires suspectes qui pourraient relever de l'armement
et non d'un programme civil, comme le soutient Téhéran.



Sinon, le régime islamique s'expose à un renforcement des
sanctions économiques. Un rapport sur la situation sera présenté
mercredi au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique
(AEIA), à Vienne. "Si vous voulez parler en position de pouvoir et
utiliser le levier oppressant d'institutions internationales, vous
devez savoir que vous vous échouerez face à l'unité et la
résistance de la nation iranienne", a prévenu le président
Ahmadinejad.



ap/sch

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Loin du compte

Dans les colonnes du Financial Times, Mohamed ElBaradei, qui doit rendre un rapport au Conseil de sécurité confirmant que l'Iran enrichit l'uranium avec une maîtrise croissante, estime que le pays aura d'ici à six mois à un an acquis le savoir-faire pour enrichir de l'uranium à une échelle industrielle, avec 3'000 centrifugeuses fonctionnant "en cascade".

Mais l'Iran est encore "très loin d'avoir la capacité de fabriquer une bombe", a-t-il souligné.