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Une centaine de bébés nés de mères porteuses bloqués en Ukraine

Des centaines de bébés nés de mères porteuses bloqués en Ukraine [AFP - Olexander Zobin]
Des centaines de bébés nés de mères porteuses bloqués en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 15 mai 2020
Une centaine d'enfants sont nés en Ukraine de mères porteuses au cours des dernières semaines, mais ils n'ont toujours pas pu rencontrer leurs parents en raison de la pandémie de coronavirus. Une pétition a notamment été lancée en France face à l'inaction des autorités.

Crise sanitaire et fermeture des frontières obligent, plusieurs couples n'ont pas eu l'autorisation d'entrer dans le pays. Ce n'est toutefois pas faute d'avoir essayé, mais en raison de l'épidémie mondiale, l'Ukraine exige une autorisation spéciale pour pénétrer sur son sol, un laisser-passer délivré par Kiev sur demande du pays d'origine des parents.

Certaines ambassades refusent toutefois de s'exécuter, comme la France, qui interdit sur son territoire la gestation pour autrui (GPA), autrement dit le recours aux mères porteuses.

Logés à l'hôtel

A ce jour, les autorités ukrainiennes estiment qu'une centaine d'enfants sont dans l'attente de rencontrer leurs parents et d'autres devraient naître dans les mois à venir. Pendant ce temps, une partie d'entre eux sont hébergés dans un hôtel. Selon le témoignage d'une déléguée aux droits humains auprès du parlement, les lieux sont propres et les couples ont la possibilité de voir leur enfant via une caméra.

Face à cette situation, une pétition a été lancée en ligne en France. A ce jour, 1500 paraphes ont été récoltés. Selon un article récent du journal Le Monde, certains couples envisagent même une action en justice pour démontrer l'inaction des autorités françaises face "aux droits fondamentaux d'enfants français".

Une destination prisée

L'Ukraine est une destination de plus en plus privilégiée pour la GPA, notamment en raison du prix relativement bas qui y est pratiqué. Toutefois, selon la loi, seuls les couples mariés, hétérosexuels et reconnus comme infertiles y ont accès.

Céline Fontannaz/jfe

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