Cette enquête d'opinion a été réalisée mardi au lendemain d'une
émission de télévision où Ségolène Royal, qui devait répondre aux
questions d'un panel représentatif de 100 Français, a battu des
records d'audience.
C'est le 27e sondage consécutif donnant Nicolas Sarkozy
vainqueur depuis son investiture par son parti l'UMP, le 14
janvier, mais le ministre de l'Intérieur perd quatre points par
rapport à un précédent sondage CSA réalisé les 14 et 15 février, où
il était crédité de 55% contre 45% à sa rivale socialiste, qui
gagne donc 4 points.
En tête au premier tour
Au premier tour, c'est Ségolène Royal qui arrive en tête, avec
29% (+2), tandis que Nicolas Sarkozy perd 5 points à 28%. Le
centriste François Bayrou est en troisième position à 17% (+4), ce
qui confirme la montée du candidat de l'UDF dans les dernières
enquêtes d'opinion. Le candidat d'extrême droite, Jean-Marie Le
Pen, qui était parvenu au second tour de la présidentielle en 2002,
reste à 14%.
27% des sondés affirment avoir l'intention de s'abstenir ou de
voter blanc ou nul au premier tour. Ils sont 30% au second
tour.
Eric Besson quitte le PS
La remontée de Ségolène Royal dans les sondages a été termie
mercredi par la démission d'Eric Besson du Parti socialiste.
L'ancien secrétaire national à l'Economie, qui a quitté son poste
de conseiller il y a moins d'une semaine, se dit victime d'attaques
de la part de cadres du PS.
Le député de la Drôme (sud-est) explique avoir démissionné de sa
fonction de conseiller économique du PS suite à "une altercation"
avec le premier secrétaire du PS et compagnon de Ségolène Royal,
François Hollande, née des "hésitations et revirements permanents
d'une stratégie de réplique (à la droite, ndlr) sur le chiffrage"
des projets présidentiels.
agences/sch/nr
Nouveaux remous au PS
Eric Besson démissionne du Parti socialiste. Après avoir démissionné de son poste de secrétaire national à l'Economie, il a annoncé mercredi avoir "décidé de quitter le PS" après que ses suggestions sur "la campagne mal organisée et mal orientée" de la candidate Ségolène Royal n'ont pas été prises en compte mais aussi en raison "d'attaques personnelles indignes".
"En 2002, j'ai assisté aux préparatifs de notre défaite" aux côtés de Lionel Jospin, et "depuis trois mois je vois que la campagne est mal orientée, mal organisée, se déroule mal", a-t-il expliqué sur Europe-1."
Sarkozy sur RTL
"Si je suis élu président de la République, justement parce que nous sommes des amis des Etats-Unis, nous n'hésiterons pas à leur dire non lorsque nous ne serons pas d'accord avec eux", a déclaré le candidat UMP sur RTL.
Nicolas Sarkozy a ajouté en outre qu'il n'aurait "aucun mal" à travailler avec le socialiste Bernard Kouchner dans le gouvernement d'ouverture qu'il entend former s'il est élu.