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Plus de 9 milliards d'humains en 2050

Population américaine
La population mondiale augmente grâce à la lutte contre le sida
La population mondiale atteindra probablement 9,2 milliards d'individus en 2050, contre 6,7 milliards aujourd'hui, soit une augmentation de 2,5 milliards, selon un rapport de
la Division de la population de l'ONU.

Le gros de cette augmentation de 2,5 milliards d'individus, soit
la population totale du monde en 1950, sera absorbé par les pays
les moins développés dont la population est censée passer de 5,4
milliards d'habitants en 2007 à 7,9 milliards en 2050.

Effets de la lutte anti-sida

Le nouveau rapport publié mardi compte ainsi sur 32 millions de
décès liés au sida en moins sur la période 2005-2020 dans les 62
pays les plus touchés par la maladie par rapport aux prévisions du
dernier rapport de l'ONU en 2004. Ce changement explique en partie
pourquoi l'estimation de 9,2 milliards d'humains en 2050 prévue par
le rapport de 2006 est légèrement plus élevée que celle de 2004 qui
prévoyait 9,1 milliards d'individus à la même date, explique le
rapport.



Le nouveau rapport confirme également "les changements très
importants" auxquels sera confrontée la population mondiale, la
plupart dus à la baisse de la fertilité dans les pays développés,
où les femmes ont de moins en moins d'enfants, analyse Hania
Zlotnik directrice de la Division de la population à l'Organisation
des Nations Unies.



La fertilité est déjà passée en-dessous du seuil de renouvellement
de la population dans 28 pays développés, dont la Chine, qui
représente 25% de la population mondiale, selon le rapport. Le taux
de natalité moyen en Chine en 2005-2010 est estimé à 1,73 enfant
par femme.

Stagnation dans les pays riches

La population de pays pauvres comme l'Afghanistan, le Burundi,
le Congo, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Niger, le Timor oriental
et l'Ouganda devrait au moins tripler en un demi-siècle. Au
contraire, la population des pays riches et développés devrait
rester largement inchangée, à 1,2 milliards d'habitants.



Selon le rapport, ce chiffre serait encore plus bas sans les
migrations prévisibles des pays pauvres vers les pays riches,
concernant en moyenne 2,3 millions de personnes par an. Le rapport
prévoit également que 46 pays perdront de la population d'ici 2050,
dont l'Allemagne, l'Italie, le Japon, la Corée du Sud, la plupart
des pays de l'ex-URSS et plusieurs petites îles.



La croissance démographique devrait se concentrer sur les pays
déjà très peuplés. La moitié de l'excédent de population prévu
entre 2005 et 2050 serait ainsi le fait de huit pays: l'Inde, le
Nigeria, le Pakistan, le Congo, l'Ethiopie, les Etats-Unis, le
Bangladesh et la Chine.



ap/cab

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La bien nommée "vieille Europe"

La plupart des pays d'Asie et d'Amérique latine en sont à "l'étape relativement salutaire" où les actifs sont plus nombreux que les enfants et les personnes âgées "et ces pays resteront dans cette étape pendant encore deux décennies au moins". Mais ensuite, leur population commencera à vieillir.

C'est ce qui se passe déjà en Europe et en Amérique du Nord, a observé la directrice de la Division de la population à l'Organisation des Nations Unies.

"L'Europe est actuellement la seule région du monde où le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus a dépassé le nombre d'enfants", a-t-elle ajouté.

"Nous pensons que l'Asie et l'Amérique latine auront en 2050 une pyramide des âges très proche de celle de l'Europe aujourd'hui."

Les pays africains auront beaucoup d'actifs en 2050 car la population va presque doubler de 2007 à 2050, a-t-elle calculé.

"C'est donc le continent qui devra absorber une augmentation de population vraiment très importante, et ce avec des niveaux de développement qui figurent parmi les plus bas du monde", a-t-elle déploré.