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Bombes à sous-munitions: vers une limitation

A Oslo, 46 des 49 pays présents ont accepté la déclaration
A Oslo, 46 des 49 pays présents ont accepté la déclaration
L'utilisation des bombes à sous-munitions doit être limitée par un traité international contraignant. C'est l'appel lancé vendredi à Oslo par 46 pays, dont la Suisse. Une interdiction totale n'est toutefois pas prévue.

La déclaration finale de la conférence de deux jours prévoit
«l'interdiction d'ici à 2008 d'utiliser, de produire, de transférer
et de stocker les bombes à sous-munitions qui causent des dommages
inacceptables aux civils».



La conférence a également appelé les gouvernements à prendre leurs
propres mesures sur le plan intérieur. C'est une très grande
avancée et nous sommes très satisfaits», a déclaré à l'AFP Raymond
Johansen, secrétaire d'Etat norvégien aux Affaires étrangères.
Seuls le Japon, la Pologne, la Roumanie, qui étaient également
représentés dans la capitale norvégienne, ont refusé de signer
cette déclaration.



Une interdiction totale n'a pas été à l'ordre du jour de la
réunion. Des pays clés comme Israël, les Etats-Unis, la Russie ou
la Chine, qui produisent ou utilisent ces munitions, étaient en
effet absents. La Maison Blanche a d'ailleurs annoncé qu'il
rejetait la déclaration.

Nouvelle réunion en mai

Les engins visés par la déclaration finale sont, par exemple,
ceux qui contiennent trop de bombes non explosées. Lors des futures
réunions, il restera encore à définir quelles sont les conséquences
considérées comme inacceptables pour les civils.



Les 49 Etats qui ont participé à la conférence d'Oslo entendent à
nouveau se réunir en mai à Lima, en novembre à Vienne et début 2008
à Dublin. Les bombes à sous-munitions explosent sous forme de
plusieurs (jusqu'à 650) petites bombes qui provoquent de graves
blessures.



En tant que bombes non explosées, celles-ci continuent de menacer
la population bien après un conflit armé, à l'instar des mines. Ces
armes ont été utilisées par Israël dans la récente guerre du
Liban.



agences/sun

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La Suisse salue la décision

«La Suisse salue la déclaration finale,» a dit à l'ATS la cheffe de la délégation suisse Christine Schraner Burgener.

Pour la vice-directrice de la division du droit international au DFAE, il est positif que des Etats puissants dans ce domaine soutiennent le texte, à l'image de la Grande-Bretagne et du Canada.

La Suisse dispose de près de 200'000 armes à sous-munitions. Elle est en faveur d'une réglementation internationale qui en interdise l'emploi dans des zones fortement habitées. Berne veut en outre interdire complètement les sous-munitions peu fiables.

Pour Handicap international, cette attitude n'est toutefois pas assez ferme. La Suisse doit se joindre aux pays qui plaident un renoncement total aux bombes à sous-munitions, estime l'organisation.

Il ne suffit pas d'éviter les sous-munitions «peu fiables», a-t-elle précisé.