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Prodi devra former un nouveau gouvernement

Romano Prodi
Romano Prodi a été chargé de former un nouveau gouvernement
Le chef de l'Etat italien Giorgio Napolitano a refusé la démission du chef du gouvernement Romano Prodi. Il l'a renvoyé devant le parlement pour un vote de confiance, a annoncé samedi un porte-parole de la présidence.

"Il n'y a pas d'alternative" au renvoi du gouvernement devant le
parlement pour solliciter la confiance", a expliqué le chef de
l'Etat Giorgio Napolitano, qui a évoqué la nécessité d'une nouvelle
loi électorale pour obtenir des majorités plus cohérentes.



"Je me présenterai devant le Parlement pour solliciter la
confiance le plus vite possible", a déclaré Romano Prodi, après
l'annonce de la présidence. "Il Professore", en poste depuis 9
mois, avait présenté sa démission mercredi soir après la mise en
minorité de son gouvernement sur les orientations de politique
étrangère lors d'un vote au sénat. La majorité de gauche ne dispose
que d'une voix de majorité à la chambre haute.



Romano Prodi a aussi parlé d'un "nouvel élan" pour sa coalition de
gauche afin "d'aider le pays dans ce moment difficile" et de
"renforcer" la reprise économique en cours.

Vote mercredi ou jeudi

Aucune date n'a été fixée dans l'immédiat pour ce retour devant
les élus pour un vote de confiance, mais il devrait intervenir très
rapidement, selon le président Napolitano. La presse estime qu'il
aura lieu mercredi ou jeudi.



Les journaux de samedi ne se montraient toutefois guère optimistes
sur la solidité de la majorité en cas de reconduite du gouvernement
Prodi. Le "Corriere della Sera", tout en estimant qu'il s'agissait
de "l'unique solution", ajoutait ainsi qu'il "n'était pas dit que
cela fonctionnera".



agences/boi

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Un pacte en 12 points

Jeudi soir, Romano Prodi avait réussi à imposer à sa majorité composée d'une dizaine de partis un pacte en douze points non négociables.

Y étaient abordées des questions économiques, sociales et de politique étrangère.

Par exemple, l'affirmation de l'engagement des soldats italiens en Afghanistan, qui était contestée par la gauche radicale (Verts et communistes) y est aussi abordée.

La gauche s'est aussi employée pendant les deux jours de consultation du président de la République avec tous les leaders politiques, jeudi et vendredi, à rallier des sénateurs indépendants pour conforter sa majorité à la Chambre haute. Sans grand succès toutefois.

La réaction de Berlusconi

Silvio Berlusconi a vu samedi dans la reconduction de son rival Romano Prodi à son poste la poursuite de "l'agonie" de la gauche, selon l'agence Ansa.

L'ex-chef du gouvernement s'est aussi dit convaincu que la gauche "ne pourra jamais trouver de consensus pour mener à bien les réformes dont le pays a besoin".

Peu auparavant, le porte-parole Berlusconi avait parlé de "minestrone réchauffé".