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Nouvelles sanctions de l'ONU contre l'Iran

De nouvelles sanctions contre l'Iran ont été décidées à l'ONU
De nouvelles sanctions contre l'Iran ont été décidées à l'ONU
L'ONU a infligé samedi de nouvelles sanctions économiques et commerciales à l'Iran, dans une résolution adoptée à l'unanimité. Le Conseil de sécurité punit ainsi le refus de Téhéran de suspendre ses activités nucléaires sensibles.

Adoptée par les 15 membres du Conseil, la résolution, rédigée
par la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne et qui porte le
numéro 1747, alourdit et étend le champ des sanctions imposées à
l'Iran par une précédente résolution, la 1737 du 23 décembre
2006.



Elle contient un embargo sur les achats d'armes à l'Iran, des
restrictions volontaires aux ventes d'armements à ce pays, des
restrictions financières et commerciales, ainsi que sur les voyages
de certaines personnalités iraniennes liées au programme nucléaire
du pays.

Rejet iranien

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a
rejeté la résolution, la qualifiant d'"illégale, inutile et
injustifiable". Selon lui, le programme nucléaire iranien ne
présente aucune menace pour la sécurité internationale.



La communauté internationale s'est quant elle dit satisfaite de la
mesure. Les Etats-Unis ont estimé que les nouvelles sanctions
étaient la preuve d'un "rejet international" de la République
islamique et laisseraient ce pays encore plus isolé qu'il ne
l'était déjà. Des représentants ont eux déclaré vouloir contacter
l'Iran bientôt pour demander à Téhéran de revenir à la table des
négociations sur son programme nucléaire.

La 2e étape de la punition

Le Conseil de sécurité suspendra ces sanctions si l'Iran cesse
d'enrichir de l'uranium, procédé qui peut aussi bien servir à
fabriquer des armes nucléaires que du combustible nucléaire pour
des centrales électriques.



Ces nouvelles sanctions marquent la deuxième étape d'un processus
punitif engagé le 23 décembre avec l'interdiction par l'ONU de la
vente à l'Iran de matériaux nucléaires sensibles et de missiles
balistiques et le gel d'avoirs appartenant à des individus et des
institutions associés aux programmes atomiques iraniens.

Ahmadinejad absent

Téhéran avait déjà ignoré cette résolution, accélérant au
contraire ses opérations d'enrichissement, selon le constat établi
par l'Agence internationale de l'énergie atomique. L'Iran assure
mener son programme nucléaire uniquement à des fins civiles, mais
la communauté internationale le soupçonne de vouloir se doter de
l'arme atomique.



Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui avait émis le
souhait d'assister au vote, y avait finalement renoncé vendredi,
arguant d'un retard dans l'attribution de visas par les Etats-Unis.
Washington a démenti être à l'origine d'un quelconque retard dans
la délivrance des visas à la délégation iranienne.



agences/boi

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Marins britanniques toujours détenus

En marge de ces sanctions, les quinze marines britanniques enlevés vendredi dans le golfe Persique par l'Iran n'ont toujours par été relâchés.

Téhéran a affirmé samedi qu'ils ont "avoué" être entrés illégalement dans ses eaux territoriales et "reconnus avoir fait une erreur".

L'Iran a aussi accusé la Grande-Bretagne de "créer un climat de trouble malgré le fait que l'Iran cherche le calme et la stabilité dans la région".

Londres continue pour sa part à assurer qu'ils se trouvaient en eaux irakiennes.

Les autorités britanniques ont demandé une "explication complète" et signifié attendre "le retour immédiat, de son personnel sain et sauf".

Les marins ont été arrêtés alors qu'ils venaient d'inspecter un navire marchand soupçonné de contrebande et ont été emmenés à Téhéran.