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Le reporter italo-suisse est toujours retenu

Daniele Mastrogiacomo a été échangé contre cinq détenus talibans
Le journaliste filmé par ses ravisseurs durant sa détention
L'attente se prolonge pour la libération en Afghanistan du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo. Les talibans ont indiqué dimanche l'avoir placé sous la garde de chefs de tribus et exigent encore une contrepartie avant de le libérer.

Les talibans ont annoncé que le reporter de «La Repubblica» et
son interprète afghan avaient été remis aux chefs tribaux - qui
leur servent d'intermédiaire - après la «libération» de deux de
leurs porte-parole et qu'ils réclamaient la libération d'un
troisième homme pour conclure un échange.



Si cette demande n'est pas satisfaite, les talibans reprendront en
otages le journaliste et son interprète. Un responsable provincial
a confirmé que les deux talibans, qui avaient été arrêtés au
Pakistan en 2005 et confiés aux autorités afghanes, avaient été
libérés samedi en fin de soirée.

Pas de nouvelles du chauffeur

Daniele Mastrogiacomo a été enlevé avec un interprète et un
chauffeur afghans dans la province de Helmand, où les forces de
l'OTAN et des troupes afghanes ont lancé une grande offensive. Les
talibans n'ont pas fait mention dimanche du chauffeur qui, selon
des informations non confirmées, aurait été exécuté pour
«espionnage».



Les talibans ont également menacé de tuer Daniele Mastrogiacomo
s'ils n'obtenaient pas satisfaction sur leurs revendications d'ici
à lundi soir. Outre la libération de talibans, les ravisseurs
avaient exigé que l'Italie fixe une date au retrait de ses 2000
soldats déployés en Afghanistan. Une revendication qu'ils semblent
désormais avoir abandonnée.



agences/tac/ant

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Rumeurs démenties

Le sort du journaliste de 52 ans, enlevé il y a deux semaines dans le sud de l'Afghanistan, a donné lieu à une grande confusion dimanche. Des informations faisant état de sa libération ont été démenties par la suite.

Le premier ministre italien Romano Prodi a coupé court aux rumeurs en fin de journée en déclarant que «peu de choses» pouvaient être faites pour la libération du journaliste ce dimanche.

Situation «complexe»

«Il y a des négociations qui se déroulent avec succès. Le journaliste devrait être libéré dans un ou deux jours», a déclaré Isau Khan, chef des services de sécurité de la province d'Helmand (sud).

L'ONG italienne Emergency, qui joue un rôle de médiation dans la crise, juge que la situation n'est pas résolue. "Les demandes des talibans doivent être complètement satisfaites et nous n'en sommes pas encore là, ce qui rend la situation complexe et inquiétante."