Le bureau des Nations unies au Bangladesh a évalué à 10 millions le nombre de personnes affectées et quelque 500'000 se retrouvent sans logis.
Malgré les dégâts considérables causés mercredi par le cyclone, le plus puissant à se former dans le golfe du Bengale au XXIe siècle, les pertes de vies humaines semblent avoir été contenues. Jusqu'à une époque récente, les cyclones les plus violents faisaient parfois des milliers de morts dans cette région du monde.
La région indienne du Bengale occidental fait état de 80 morts, le Bangladesh de son côté de 26 décès.
Evacuations préventives
Rompues à la gestion de cyclones et bénéficiant de systèmes de surveillance météorologique efficaces, les deux nations d'Asie du Sud avaient évacué à titre préventif plus de trois millions de personnes dans des abris.
Apparu ce week-end au large de l'Inde, Amphan (se prononce "um-pun") a touché terre mercredi en fin de journée au sud de Calcutta, accompagné de vents autour de 165 km/h et de pluies diluviennes.
Le cyclone a entraîné des coupures d'électricité pour 15 millions de Bangladais. Jeudi matin, 10 millions d'entre eux étaient toujours privés de courant. Une onde de tempête - brusque montée des eaux engendrée par le cyclone - parfois haute de quatre mètres a submergé une partie du littoral et fait déferler des flots d'eau salée dans les villages.
Le plus puissant depuis 1999
Jeudi, le cyclone Amphan a faibli dans sa progression vers le nord, au point d'être rétrogradé en simple dépression tropicale.
Il avait atteint lundi la catégorie 4 sur 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson, avec des vents de 200 à 240 km/h. Il s'agit du plus puissant cyclone à être né dans le golfe du Bengale depuis 1999. Cette année-là, un cyclone avait entraîné la mort de 10'000 personnes dans l'Odisha (Inde).
afp/cab