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Irak: conférence sur fond de violences

Nouri al-Maliki, a exhorté ses voisins à cesser leurs ingérences en Irak
Nouri al-Maliki, a exhorté ses voisins à cesser leurs ingérences en Irak
L'Irak a exhorté samedi ses voisins, dont la Syrie et l'Iran, à cesser leurs ingérences dans les affaires irakiennes, lors d'un sommet international à Bagdad. Sur le terrain, les violences ont fait des dizaines de morts.

«Nous demandons que les pays de la région et d'ailleurs cessent
leurs ingérences et leurs tentatives pour influencer la situation
politique en Irak, en soutenant certaines confessions, ethnies ou
groupes», a affirmé Nouri Al-Maliki à l'ouverture de la
conférence.

Aucun nom cité

«Il faut arrêter toute forme d'aide financière, d'incitation
religieuse, de support logistique ou d'approvisionnement en armes
et en combattants qui serviront à tuer nos enfants ou à attaquer
nos mosquées et nos églises», a-t-il ajouté.



Nouri Al-Maliki n'a cité aucun nom, mais s'exprimait en présence
des représentants syriens et iraniens, deux pays accusés par les
Etats-Unis d'alimenter l'insurrection en Irak. L'ambassadeur
américain Zalmay Khalilzad a également demandé aux voisins de
l'Irak de cesser de permettre l'infiltration de combattants ou
d'armes dans le pays. «Aucun des pays représentés à cette table ne
tirerait avantage d'un Irak désintégré, au contraire», a-t-il
ajouté.

USA dans le collimateur iranien

Le représentant iranien, Abbas Araghtchi, a rejeté les critiques
visant son pays et pointé du doigt les troupes américaines. Si les
forces internationales «établissent un calendrier de retrait des
troupes d'Irak, cela contribuera à résoudre le problème de la
violence», a-t-il affirmé.



Outre l'Irak, les Etats-Unis, l'Iran, la Syrie et l'Arabie
saoudite, les autres voisins de l'Irak, la Jordanie, la Turquie et
le Koweït ainsi que l'Egypte, Bahreïn, les quatre autres membres
permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Ligue arabe,
l'Organisation de la conférence islamique et l'ONU étaient présents
à la conférence.

Conférence ministérielle en avril

Les délégations se sont retrouvées à huis clos pour discuter
d'une déclaration commune et mettre en place un calendrier pour une
nouvelle conférence. Les autorités irakiennes veulent inviter les
ministres des Affaires étrangères des pays de la région ainsi que
du G8 à une réunion en avril à Istanbul.



Quatre ans après l'invasion de l'Irak, le gouvernement irakien et
la coalition emmenée par les Etats-Unis sont incapables d'enrayer
les violences qui ont tué plus de 34 000 Irakiens en 2006, selon
les Nations unies.



ats/het/tac

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Nouvelle journée de violences sur le terrain

La conférence, qui se tenait au ministère irakien des Affaires étrangères, a d'ailleurs été troublée par trois obus de mortier tombés à «une trentaine de mètres» des bâtiments. Il n'y a eu aucune victime.

Mais trois kilomètres plus au nord, au moins 26 personnes, dont six soldats irakiens, ont été tuées et au moins 40 autres blessées lors d'un attentat suicide à la voiture piégée dans le quartier chiite de Sadr City.

Un attentat similaire a fait un mort, non loin de Sadr City, et plus au sud un civil a été tué dans une explosion. Huit autres personnes ont péri dans plusieurs attaques à travers le pays.

Menaces sur des otages allemands

Un groupe islamiste irakien a affirmé détenir deux otages allemands, une femme de 62 ans et son fils, qu'il a menacés d'exécuter si Berlin refusait de retirer ses troupes d'Afghanistan. Il a fixé un ultimatum de dix jours.

Le ministère allemand des affaires étrangères a mis en place une cellule de crise. L'Allemagne assure le commandement des forces de l'OTAN pour le nord de l'Afghanistan, où elle déploie au total 2949 soldats, dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF).