Dans cette décision rendue le 14 mai, la CJUE a exigé la libération des demandeurs d'asile hébergés dans des camp hongrois de la "zone de transit" de Röszke, à la frontière avec la Serbie, estimant qu'ils y étaient "retenus sans motif valable".
"La zone de transit était une solution qui protégeait les frontières de la Hongrie et la malencontreuse décision de la Cour de l'UE oblige la Hongrie à éliminer ces zones", a expliqué Gergely Gulyas, ministre en charge de l'administration du Premier ministre.
Il a précisé que 280 personnes seraient transférées vers des centres d'accueil, sans préciser combien de temps ils y resteraient et ce qu'ils adviendrait d'elles, ajoutant que les demandes d'asile "ne peuvent être soumises qu'aux seules ambassades, hors du pays".
Long bras de fer entre l'UE et Viktor Orban
La CJUE avait été saisie par des migrants iraniens et afghans, détenus depuis plus d'un an dans un camp de la "zone de transit" de Röszke après le rejet de leur demande d'asile en Hongrie.
Budapest avait ordonné leur renvoi vers la Serbie, mais celle-ci avait refusé d'autoriser leur retour sur son territoire.
La CJUE a estimé que les demandeurs d'asile ne pouvaient être détenus dans des camps sans que leurs demandes soient étudiées de manière individuelle et qu'ils ne pouvaient être retenus plus de quatre semaines.
Conditions jugées "inhumaines"
Cet arrêt est le dernier épisode de la discorde entre les autorités de l'UE et le gouvernement du Premier ministre hongrois Viktor Orban, connu pour ses positions dures contre l'immigration.
Les camps des "zones de transit" en Hongrie, construits le long de la frontière serbe, ont été qualifiés d'inhumains par les organisations de défense des droits de l'Homme: les migrants y sont détenus dans des conteneurs, derrière des clôtures de fil barbelé.
ats/kkub