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Nucléaire: le chef de l'AIEA en Corée du Nord

M.ElBaradei se montre confiant sur un accord en Corée du Nord
M.ElBaradei se montre confiant sur un accord en Corée du Nord
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique de l'ONU Mohamed ElBaradeï est arrivé mardi en Corée du Nord pour discuter de l'application d'un accord sur le désarmement nucléaire.

"Nous espérons discuter de la manière de mettre en oeuvre
l'accord conclu lors des discussions à six avec l'espoir d'un bilan
positif", a déclaré Mohamed ElBaradei à son arrivée à Pyongyang. Le
directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a
également indiqué que sa délégation aurait des entretiens avec des
responsables du Bureau général de l'énergie atomique de Corée du
Nord.

Lundi, Mohamed ElBaradei a espéré un retour de ses inspecteurs
"à temps afin de mettre en oeuvre l'accord obtenu aux pourparlers à
six". Il a cependant souligné la difficulté de la tâche, évoquant
"un processus très complexe" et le besoin d'"une confiance forte à
bâtir". Il y a beaucoup de questions à prendre en compte, les
questions de sécurité, économiques et politiques", a expliqué le
numéro un de l'AIEA.

Accord international à concrétiser

La première visite en Corée du Nord de Mohamed ElBaradei depuis
sa nomination à la tête de l'agence en 1997, fait suite à l'accord
conclu le 13 février à Pékin entre la Corée du Nord d'une part, la
Chine, le Japon, la Corée du Sud, la Russie et les Etats-Unis
d'autre part, par lequel Pyongyang s'engage à fermer ses
installations nucléaires en échange de livraisons de fioul
lourd.



La visite à Pyongyang du numéro un de l'AIEA intervient aussi
avant une nouvelle session de pourparlers à six à Pékin, qui
débutera le 19 mars, et la première réunion du groupe de travail
consacré à la dénucléarisation de la péninsule, samedi dans la
capitale chinoise.



L'accord de février a prévu cinq groupes de travail pour
superviser le processus, dont l'un concerne par exemple la
normalisation des relations entre la Corée du Nord et les
Etats-Unis. Mohamed ElBaradei doit revenir à Pékin mercredi et
pourrait rencontrer dans la capitale chinoise l'émissaire américain
aux pourparlers sur le programme nucléaire nord-coréen, Christopher
Hill, a indiqué lundi le département d'Etat.



Agences/cab

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Une crise qui dure depuis 2002

La Corée du Nord a expulsé les inspecteurs de l'AIEA après des accusations lancées par des responsables américains à son encontre fin 2002.

Ces derniers affirmaient que Pyongyang menait en secret un programme d'enrichissement d'uranium.

Le régime communiste a alors relancé son principal réacteur à Yongbyon et aurait produit assez de plutonium ces dernières années pour fabriquer une dizaine de bombes atomiques, dont une qu'il a fait exploser lors d'un essai souterrain le 9 octobre dernier.

Dans le cadre d'un accord conclu le 13 février dernier avec les Etats-Unis, la Corée du Sud, la Russie, la Chine et le Japon, la Corée du Nord a jusqu'au 14 avril pour désactiver son principal réacteur sur son site de Yongbyon, qui produit du plutonium entrant dans la fabrication d'armements atomiques.

En échange, les autres pays doivent lui fournir une aide énergétique et humanitaire.

Des inspecteurs onusiens de l'AIEA doivent surveiller et vérifier l'application de l'accord.