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Elysée: écart réduit entre les trois favoris

Le phénomène Bayrou est analysé par Le Temps
La montée de François Bayrou a bouleversé la campagne
Alors que la liste officielle des candidats à la présidentielle française sera connue lundi, les écarts entre les trois «ténors» Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou semblent se tasser.

Pour l'heure, les trois candidats de tête sont «dans un mouchoir
de poche!», écrit le «Journal du Dimanche». «Les trois favoris à la
présidentielle réduisent chaque semaine un peu plus l'écart qui les
sépare, tout en se transformant en vase communiquant, les sondés
passant de l'un à l'autre, et même (au leader d'extrême droite Jean
Marie) Le Pen sans tabou», ajoute JDD.



Selon les dernières enquêtes d'opinion, le ministre de l'Intérieur
Nicolas Sarkozy reste en tête au premier tour (entre 26% et 29,5%),
suivi par la socialiste Ségolène Royal (à 24-25%), mais le
centriste François Bayrou conforte sa troisième place, tout près de
la candidate (21-22,5%). Le candidat d'extrême droite Jean-Marie Le
Pen consolide lui sa quatrième place, crédité de 12,5% à 14% des
intentions de vote.

«Nous n'avions pas prévu» Bayrou

Mais si Nicolas Sarkozy l'emporterait au deuxième tour face à sa
rivale par au moins trois points d'écart, les sondages le donnent
perdant en cas de duel final avec François Bayrou avec un écart
d'environ dix points.



Claude Guéant, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy le
reconnaît dans le «Parisien Dimanche»: «Pour dire la vérité, nous
n'avions pas prévu - et je crois que nous n'étions pas les seuls la
percée incontestable de François Bayrou dans les sondages».



François Bayrou, qui n'atteignait pas les 10% début janvier, a
bénéficié d'une volatilité de l'électorat jamais vue dans une
présidentielle depuis l'après-guerre. 48% disent qu'ils n'ont pas
encore fait leur choix définitif.

Sarkozy : offensive auprès des jeunes

Décidé à reprendre la main, Nicolas Sarkozy, après avoir proposé
la création très controversée d'un ministère «de l'Immigration et
de l'identité nationale», a lancé une offensive durant le week-end
auprès des jeunes dont certains n'ont pas digéré qu'il ait qualifié
des jeunes de cités de «racailles».



Invité de la radio SkyRock samedi, il a réuni à Paris dimanche
quelque 10'000 jeunes de son parti où il a défendu «un grand plan
Marshall de la formation pour tous les jeunes» des quartiers
pauvres.



François Bayrou, s'est rendu au Salon de l'Etudiant à Paris où il
a annoncé qu'il convoquerait une session extraordinaire du
parlement tout l'été s'il était élu à l'Elysée, pour traiter
notamment de l'emploi, de l'exclusion, des finances publiques et de
l'éducation.



ats/afp/ant

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Les «petits» espèrent toujours décoller

Le Conseil constitutionnel dévoilera lundi la liste des candidats ayant obtenu les 500 parrainages nécessaires pour se présenter. Ils seront 11 ou 12, le suspense restant entier pour l'altermondialiste José Bové, pas certain que sa candidature soit validée.

A partir de là, il y aura égalité des temps de parole pour tous, ce qui pourrait faire décoller les «petits» candidats dont les scores ne dépassent pas les 4%.

Allenbach abandonne et passe en Suisse

Le franco-suisse Jean-Philippe Allenbach a pour sa part jeté l'éponge. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le candidat fédéraliste de Franche-Comté a annoncé qu'il ne serait pas présent au premier tour. Il a du même coup décidé de s'établir en Suisse.

«Je vais m'installer à Genève car étant double national français et suisse, j'ai la chance de pouvoir choisir de vivre dans un système fédéraliste qui marche, plutôt que dans un système centraliste qui ne marche pas.» Jean-Pierre Allenbach a appelé «à ne pas voter pour les extrêmes, ni pour Nicolas Sarkozy ou Ségolène Royal».