"Je combats les idées de Jean-Marie Le Pen, mais je me battrai
pour qu'Olivier Besancenot comme Jean-Marie Le Pen puissent
défendre" les leurs, a déclaré le ministre de l'Intérieur lundi
soir, estimant que "la démocratie ne doit pas être confisquée par
un petit nombre de gens".
Jean-Marie Le Pen, qui avait provoqué un séisme en 2002 en se
hissant au deuxième tour de l'élection présidentielle au détriment
du socialiste Lionel Jospin, tout comme le candidat de la Ligue
communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot (plus de 4% des
voix en 2002), peinent à réunir les 500 parrainages d'élus
nécessaires pour se présenter au scrutin d'avril-mai.
Invitation aux élus "neutres"
Le parti UMP au pouvoir présidé par Nicolas Sarkozy a appelé
lundi les élus sans étiquette à apporter leur parrainage aux
candidats n'ayant pas encore réussi à obtenir les 500 paraphes.
Interrogé sur cet appel de son parti, Nicolas Sarkozy a assuré
qu'il n'était "pas simplement" inspiré par la situation actuelle de
Jean-Marie Le Pen.
afp/ant
Dans l'intérêt de l'UMP
Des élus UMP et des commentateurs estiment que l'UMP est le parti qui a le plus à perdre d'une absence de Le Pen à la présidentielle, ses électeurs risquant de se retourner par vindicte contre "le système", que l'UMP au pouvoir incarne le mieux.
12% des voix pour Le Pen (sondage)
Selon deux sondages publiés lundi, Jean-Marie Le Pen est crédité de 12 à 14% des intentions de vote.
Il avait obtenu 16,86% des voix au 1er tour en 2002.