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François Bayrou fait trembler ses adversaires

Le discours de François Bayrou séduit de plus en plus de Français
Le discours de François Bayrou séduit de plus en plus de Français
Selon plusieurs sondages publiés jeudi, le candidat centriste se rapproche sérieusement de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy dans la course à l'Elysée. Il serait même vainqueur au deuxième tour!

Celui qui n'atteignait pas la barre des 10% début janvier, s'est
hissé pour la première fois à 24% des intentions de vote, à
seulement un point derrière Ségolène Royal (25%) et à deux points
de Nicolas Sarkozy (26%) au premier tour, dans un sondage CSA
diffusé jeudi.



Une autre enquête (BVA) publiée le même jour donne François Bayrou
à 21%, Ségolène Royal en perte d'un point à 24% (sous la barre
fatidique des 25% fixée comme «ligne rouge» par le parti
socialiste) et Nicolas Sarkozy également en baisse, à 29% (-2).

Branle-bas de combat

Si le ministre de l'Intérieur reste en bonne position face à
Ségolène Royal au deuxième tour (53% contre 47%), l'institut BVA le
donne en revanche largement perdant en cas de duel final contre
François Bayrou qui l'emporterait alors par 55% des voix contre
45%.



Une tendance qui a de quoi affoler les états-majors socialiste
comme sarkozyste. «Inquiétude au QG de Sarkozy», titrait ainsi «Le
Monde» de jeudi, ajoutant: «depuis deux semaines, l'atmosphère
autour de Nicolas Sarkozy est devenue plus opaque, plus
angoissée».



«Pourvu que Ségolène tienne», aurait même lâché un conseiller de
Nicolas Sarkozy, persuadé que son champion l'emporterait sur la
socialiste mais pas contre le centriste. Le camp sarkozyste craint
aussi l'absence de la course du leader d'extrême droite Jean-Marie
Le Pen.

Quelle position pour Chirac?

Parvenu contre toute attente au 2e tour en 2002, le leader du
Front national (crédité de 15% dans les sondages) affirme ne pas
encore disposer des 500 parrainages nécessaires pour se présenter
et son électorat pourrait se retourner contre Nicolas Sarkozy pour
sanctionner cette absence.



En outre, personne ne sait comment le président Jacques Chirac,
qui devrait annoncer dimanche qu'il ne se représente pas (lire
ci-contre), se positionnera vis-à-vis de Nicolas Sarkozy qu'il a
longtemps considéré comme un rival.



Chez les socialistes, le risque d'une élimination au premier tour
de Ségolène Royal est désormais prise au sérieux, avec la
possibilité d'une répétition du «cauchemar» de 2002 quand
l'ex-Premier ministre Lionel Jospin avait essuyé une défaite
humiliante.

Tentatives de réplique

Appelant à «démystifier l'opération Bayrou», le responsable
socialiste Laurent Fabius a martelé jeudi que le candidat de l'UDF
était «un homme de droite» ayant «appartenu à des gouvernements de
droite» et qui fait des «propositions de droite». Ne pas faire de
différence entre la gauche et la droite, c'est «une politique
dangereuse», a assuré de son côté François Fillon qui passe pour le
futur Premier ministre si M. Sarkozy l'emportait.



En outre, la popularité des deux «grands» candidats pourraient
pâtir des informations de presse sur leur patrimoine, le journal
d'investigation «Le Canard Enchaîné» les accusant d'avoir
manoeuvrer pour minorer le montant de leur impôt sur la
fortune.



Dans cet environnement nouveau, les sondeurs tiennent toutefois à
souligner que l'électorat n'a jamais été aussi volatil depuis 1981:
45% des électeurs sont toujours indécis, notamment parce que les
repères gauche-droite ne sont plus aussi marqués qu'avant, ce qui
permet aux électeurs de modifier plus facilement leur choix.



afp/sun

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Un livre pour un "projet d'espoir"

François Bayrou expose son "projet d'espoir" (Plon) pour la France dans un ouvrage sorti ce jeudi en librairie.

Ce livre de 194 pages veut exposer un "projet" et pas simplement un "programme".

"J'aborderai bien sûr chacun des chapitres de notre avenir national, avec des engagements précis. Mais je veux avant tout dire ici ma vision de la France", y explique d'emblée le candidat UDF à la présidentielle.

"A mon projet, j'ai donné le nom d'espoir, parce que retrouver l'espoir collectif, celui d'être ensemble et chacun maître de sa vie, c'est bien là la question", estime-t-il.

François Bayrou se présente comme le porte-parole de "tous ceux, hier reconnus, aujourd'hui méconnus, qui ont l'immense besoin de se faire entendre à nouveau".

Chirac lèvera le suspense dimanche

Jacques Chirac va s'adresser dimanche soir aux Français lors d'une allocution solennelle.

A six semaines du premier tour de la présidentielle, le président , 74 ans, devrait ainsi mettre fin dans un discours télévisé au faux suspense sur sa candidature à la présidence, qu'il aura occupée durant 12 ans.

La teneur de son discours ne fait guère de doute: le dirigeant néo-gaulliste, élu en 1995, réélu en 2002 devrait annoncer qu'il ne briguera pas un troisième mandat, après plus de 40 ans sur le devant de la scène politique.