Dans son octroi, Madrid tiendra compte des salaires et du nombre d'enfants. Le gouvernement de coalition de gauche travaillait déjà sur ce "Revenu minimum vital" avant la crise du Covid-19. La pandémie a accéléré sa mise en place.
Ce revenu vital pour les plus fragiles de la société sera désormais permanent. Un pas important pour Caritas. Car les aides actuelles des régions ne sont pas suffisantes, comme l'explique Raul Flores, directeur technique de la fondation Foessa de Caritas: "Si on regarde ce qu'apportaient les régions, on se rend compte qu'elles n'aidaient qu'un tiers des personnes qui souffrent de pauvreté extrême".
Lorsqu'on parle de pauvreté extrême, il s'agit grosso modo d'une personne seule avec moins de 370 euros et un couple avec deux enfants avec moins de 740 euros. "Ce revenu minimum vital va donc permettre d'étendre cette aide à davantage de personnes", souligne Raul Flores.
850'000 familles bénéficiaires
Le gouvernement calcule que 850'000 familles, soit 2,3 millions de personnes, pourraient bénéficier de ce revenu vital. L'aide reçue pourrait aller de 462 euros jusqu'à un peu plus de 1000 euros.
Raul Flores pointe le doigt sur les différences territoriales et avertit: "On espère que ces aides vont permettre d'adapter justement les aides à la réalité économique de chaque région. Car c'est différent partout. Ce n'est pas la même chose de recevoir 450 euros en Estrémadure que 450 euros dans Barcelone et sa banlieue".
Après la crise sanitaire, le gouvernement espagnol s'attend à une crise économique et sociale violente. Ce revenu minimal vital tentera d'amortir le choc pour les plus démunis.
Sujet radio: Valérie Demon
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz