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USA: la guerre en Irak mobilisent les foules

Des membres du groupe Codepink ont manifesté à Washington
Des membres du groupe Codepink ont manifesté à Washington
Les manifestations pour ou contre la guerre en Irak battent leur plein jusqu'à lundi aux Etats-Unis, au 4e anniversaire de l'invasion du pays. Une centaine de pacifistes ont été arrêtés vendredi à Washington, devant la Maison Blanche.

Les anti-guerre sont mobilisés à l'appel de l'organisation
Answer qui attend des «dizaines de milliers» de personnes venant de
tout le pays. Des manifestations ont également été organisées à San
Francisco et Los Angeles. A Washington, une «marche sur le
Pentagone» a démarré à 12h30 (17h30 suisse), en écho à celle
d'octobre 1967 contre la guerre du Vietnam.



Au même moment, environ un millier de partisans de la guerre en
Irak se sont rassemblés samedi à Washington, face à plusieurs
centaines de pacifistes. En réaction à la manifestation pacifiste,
les pro-guerre, anciens combattants de la guerre du Vietnam et
leurs familles, vêtus de cuir noir, ont envahi l'esplanade
entourant le monument de la guerre du Vietnam, à l'appel de
«Gathering of Eagles». Les pacifistes étaient eux rassemblés une
centaine de mètres plus loin.



Scandant «USA», ils ont déchiré, piétiné et craché sur les
pancartes des pacifistes appelant à la fin de la guerre. «Les
gauchistes encouragent l'ennemi», pouvaient-on lire sur une
pancarte.

Centaine de pacifistes arrêtés

La veille, une centaine de manifestants pacifistes ont été
arrêtés devant la Maison Blanche. Ces militants, qui répondaient à
l'appel de l'organisation religieuse Christian Peace Witness for
Iraq, ont été interpellé peu avant minuit, après avoir récité des
«prières pour la paix». Parmi eux figuraient des membres du clergé,
dont Jim Wallas qui a souhaité qu'il n'y ait «plus de guerre au nom
de Jésus».



Avant de se retrouver devant la présidence américaine, les
manifestants - entre 3500 et 4000 personnes selon l'un des
organisateurs - avaient participé à une prière en la cathédrale
nationale. Plus de 3200 soldats américains et 600'000 civils
irakiens sont morts en quatre ans. Il est temps de dire que cela
suffit», a déclaré le pasteur Lennox Yearwood.

Howard en visite surprise

Le premier ministre australien John Howard était samedi en
visite surprise à Bagdad. Il a rencontré des soldats australiens et
assuré son homologue irakien Nouri al-Maliki que l'Australie
resterait en Irak jusqu'à ce que les Irakiens soient capables
d'assumer leur propre sécurité.



agences/tac/ant

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Attentats au chlore

Dans la province sunnite d'al-Anbar, trois attentats suicide au chlore ont fait deux morts vendredi, des policiers irakiens. La télévision irakienne a fait, elle, état de six morts.

Trois camions conduits par des kamikazes transportant des bombes au chlore ont explosé près de Falloujah et de Ramadi. Quelque 350 personnes ont été intoxiquées dans ces attaques.

Samedi, un soldat américain a été tué par balles lors d'opérations dans la ville irakienne de Baaqouba, au nord de Bagdad, a annoncé l'armée américaine.

Plus de 3200 soldats et personnels américains assimilés et des dizaines de milliers de civils irakiens sont morts depuis l'invasion de 2003.

Manifestations à travers le monde

En Espagne, des manifestations contre l'opération américaine en Irak ont eu lieu à travers le pays rassemblant des milliers de personnes.

En Grèce, des centaines de personnes ont défilé à Athènes et Salonique (nord), réclamant "l'arrêt de l'occupation".

Environ 6000 personnes ont également manifesté à Istanbul en dénonçant l'"occupation" américaine.

A Nicosie, plusieurs centaines personnes opposées à l'"occupation américaine en Irak" se sont rendues devant l'ambassade américaine tout comme à Copenhague où les manifestants protestaient contre la participation du Danemark au conflit.

A Prague, quelque 150 personnes ont manifesté à la fois contre la guerre en Irak et contre l'installation sur le sol tchèque d'un radar antimissile américain.