Publié

Afghanistan: 3500 soldats US de plus?

Bush veut envoyer davantage de GI'S en Afghanistan
Bush veut envoyer davantage de GI'S en Afghanistan
Le président américain George W. Bush a décidé d'envoyer 3500 hommes supplémentaires en Afghanistan. Pour renforcer ses troupes, il veut couper plus de 3 milliards de dollars de dépenses ailleurs.

Avec ce renfort annoncé avant l'offensive attendue de la part
des talibans au printemps, le nombre de soldats américains en
Afghanistan, de 27'000 jusqu'alors, semble devoir atteindre son
plus haut niveau depuis l'attaque de 2001. Mais le porte-parole de
la Maison Blanche, Gordon Johndroe n'a pas confirmé ce point.

3,1 milliards de coupe

George W. Bush a demandé vendredi au Congrès, avant les examens
budgétaires à venir, de dégager 3,1 milliards de dollars pour
financer des opérations en Afghanistan et en Irak.



Ces 3,1 milliards de dollars, qui seraient pris sur des programmes
mineurs, financeraient l'envoi récemment demandé par le
commandement américain en Irak d'environ 2400 hommes (2200 pour la
police militaire et 129 pour les équipes de reconstruction) en plus
de 21'500 annoncés le 10 janvier par G.W. Bush, a indiqué Gordon
Johndroe à Bogota, où le président américain était attendu
dimanche.



George W.Bush a envoyé une lettre à la présidente de la Chambre
des représentants, la démocrate Nancy Pelosi lui demandant
"d'annuler 3,1 milliards en financements pour des programmes
fédéraux de moindre importance et en fonds excédentaires".

Santé et éducation touchées

Ces annulations affecteraient des départements comme ceux de
l'agriculture, du commerce, de l'éducation, de l'énergie ou de la
santé, précise G.W. Bush dans cette lettre datée de vendredi et
rendue publique avant des examens budgétaires qui s'annoncent
délicats par un Congrès désormais contrôlé par les adversaires
démocrates du président.



Elles accompagneraient la demande de collectif budgétaire de 100
milliards de dollars soumise par M. Bush au Congrès pour financer
les opérations en Irak et en Afghanistan pour l'année en cours.

Présence US au plus haut depuis 01

Les fonds excédentaires financeraient aussi l'envoi en
Afghanistan d'une brigade de combat de 3700 hommes, ainsi que de
3500 autres soldats pour développer l'entraînement de l'armée et de
la police afghanes. George W.Bush avait confirmé en février le
maintien pour quatre mois en Afghanistan d'une brigade de montagne,
puis son remplacement pour un an par la 173e brigade aéroportée
basée en Italie.



Cela représentait une augmentation d'un peu plus de 3000 hommes et
maintenait la présence militaire américaine à son plus haut niveau
depuis l'attaque de 2001: 27'000 hommes. Il avait aussi dit sa
volonté de renforcer l'effort d'entraînement de l'armée et de la
police afghanes, mais n'avait pas dit combien de soldats américains
il nécessiterait.



agences/tac

Publié

Loi d'amnistie aprouvée

Le Parlement afghan a approuvé les amendements demandés par le président pour la loi d'amnistie sur les crimes de guerre. Dominée par de puissants «seigneurs de guerre», la chambre basse du Parlement a voté à une très large majorité le texte samedi soir, a déclaré dimanche Tahira Sherzai, porte-parole du Parlement.

Votée au nom de la «réconciliation nationale», la loi d'amnistie concerne seulement les groupes et factions ethniques des moujahiddines - et non pas les individus - qui s'étaient notamment affrontés dans une guerre civile (1992-1996) sanglante après avoir combattu les troupes soviétiques (1979-1989) et le régime communiste de Najibullah.

Elle concerne également les talibans combattant les autorités afghanes et les forces étrangères, à l'exception de leurs principaux dirigeants en fuite, dont le mollah Omar.

Journaliste italo-suisse menacé

L'un des principaux chefs des talibans a menacé samedi «d'abattre» le journaliste italo-suisse Daniele Mastrogiacomo si Rome ne fixait pas une date au retrait de ses 2000 soldats déployés en Afghanistan. L'ultimatum a été fixé au 17 mars.

Envoyé spécial du quotidien «La Repubblica», le journaliste a été enlevé lundi dernier. Romano Prodi a affirmé dimanche qu'il n'y avait pas «d'éléments» nouveaux pouvant amener l'Italie à modifier son engagement militaire.