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Trump menace de "fermer" des réseaux sociaux après le signalement de ses tweets

Le président américain Donald Trump. [Keystone/AP Photo - Evan Vucci]
Pour la première fois, Twitter a accompagné certains messages publiés par Donald Trump d'une mise en garde / La Matinale / 2 min. / le 27 mai 2020
Donald Trump a menacé mercredi de "réglementer" ou de "fermer" des plateformes de réseaux sociaux après le signalement la veille par Twitter de deux messages du président américain comme "trompeurs" et véhiculant des informations non vérifiées.

"Les républicains ont le sentiment que les plateformes de réseaux sociaux censurent totalement les voix conservatrices. Nous allons les réglementer sévèrement, ou les fermer, pour empêcher qu'une telle chose se produise", a tweeté Donald Trump.

Souvent accusé de laxisme dans son traitement des propos tenus par des dirigeants, Twitter a signalé pour la première fois mardi des messages du président, en ajoutant la mention: "Vérifiez les faits".

Il s'agissait de tweets du milliardaire affirmant que le vote par correspondance était forcément "frauduleux".

"Ces tweets contiennent des informations potentiellement trompeuses sur le processus de vote et ont été signalés pour fournir du contexte additionnel sur le vote par correspondance", a justifié un porte-parole de la plateforme.

"Twitter étouffe la LIBERTE D'EXPRESSION", avait réagi Donald Trump, dont le compte a plus de 80 millions d'abonnés.

Attaque contre les réseaux sociaux

Revenant à l'attaque sur ce sujet le président a écrit mercredi matin: "Nous ne pouvons pas laisser le vote par correspondance s'enraciner dans notre pays. Cela représenterait un blanc-seing pour la fraude, la contrefaçon et le vol des votes."

"Celui qui frauderait le mieux pourrait gagner. De même, pour les réseaux sociaux. Reprenez-vous, MAINTENANT!!!!", a ajouté le président dans une série de tweets matinaux. 

Théorie du complot

Mais Twitter n'a pas agi contre d'autres messages au vitriol de Donald Trump publiés mardi matin, dans lesquels il relaie une théorie du complot infamante. Le président s'attaque régulièrement au présentateur de la chaîne câblée MSNBC Joe Scarborough, ancien homme politique qui fut son ami avant de le critiquer ouvertement à l'antenne.

Plusieurs sites et blogs ont alimenté l'idée selon laquelle M. Scarborough, alors élu républicain, aurait assassiné son assistante parlementaire Lori Klausutis en 2011, sans aucun élément tangible à l'appui.

Nouvelles règles de Twitter

Il y a deux semaines, Twitter a renforcé ses règles pour lutter contre la désinformation sur la pandémie. C'est la première fois que ces règles sont appliquées au président américain.

En fonction du potentiel de danger des messages et du degré de doute, les modérateurs de Twitter peuvent répondre avec des mises en garde ou des avertissements, voire aller jusqu'à retirer un tweet dans le pire des cas (information trompeuse et dangereuse).

afp/ebz/lan

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Publicités politiques interdites

Les réseaux sociaux se voient régulièrement reprocher d'appliquer des politiques à deux poids deux mesures dans leur lutte contre la désinformation. Facebook, notamment, a pris la décision controversée de ne pas soumettre au "fact-checking" par des tiers (vérification des faits) les propos tenus par des personnalités politiques.

Twitter, de son côté, a réglé une partie du problème en interdisant les publicités à caractère politique. Mais cela n'empêche pas Donald Trump de continuer à relayer régulièrement des théories complotistes, même s'il a été établi qu'elles étaient fausses, partiellement ou totalement.
En fonction du potentiel de danger des messages et du degré de doute, les modérateurs de Twitter peuvent répondre avec des mises en garde ou des avertissements, voire aller jusqu'au retrait dans le pire des cas (information trompeuse et dangereuse).

La désinformation est considérée comme particulièrement cruciale par Facebook et les autres plateformes depuis les tentatives de manipulation de l'élection présidentielle américaine et du référendum sur le Brexit, en 2016.