Le chef du Front National (FN), qui fait de la lutte contre
l'immigration sa priorité, avait auparavant déclaré que réunir les
500 signatures d'élus nécessaires pour pouvoir se présenter serait
"très difficile".
Règle remise en cause
En 2002, Jean-Marie Le Pen, aujourd'hui âgé de 78 ans, avait
provoqué un séisme politique en arrivant second, avec 16,86% des
voix, au premier tour de l'élection présidentielle, devant le
candidat socialiste d'alors Lionel Jospin. Il avait alors entretenu
un suspense du même ordre sur sa candidature.
Le favori à droite Nicolas Sarkozy avait assuré au début du mois
qu'il se "battrait" pour que Jean-Marie Le Pen, mais aussi le
candidat d'extrême gauche Olivier Besancenot, obtiennent leurs
parrainages et puissent participer au premier tour de la
présidentielle.
Cette règle, qui vise à éviter des candidatures fantaisistes mais
est de plus en plus controversée, devrait conduire à l'élimination
de plusieurs "petits" candidats. La limite du dépôt des formulaires
des parrainages est fixée à vendredi. Selon son parti, Jean-Marie
Le Pen devait déposer lui-même symboliquement mercredi après-midi
les derniers soutiens recueillis au Conseil constitutionnel, qui
validera les parrainages en début de semaine prochaine.
afp/cab
Le Pen en quatrième position
Les derniers sondages attribuent environ 13% des intentions de vote à Jean-Marie Le Pen, en quatrième position derrière Nicolas Sarkozy, la socialiste Ségolène Royal et le centriste François Bayrou.
Sous l'influence de sa fille Marine, qui dirige sa campagne, Jean-Marie Le Pen a poli son image pour sa cinquième course à l'Elysée.
Il n'en a pas moins conservé ses chevaux de bataille favoris: la lutte contre l'immigration, vue comme l'origine de presque tous les maux de la France, et la défense de la "préférence nationale", à même selon lui de rétablir équilibre et justice.