Un virus venu de Chine
"La mystérieuse maladie contractée par 59 patients dans le centre de la Chine serait causée par un nouveau coronavirus", titrait l'afp le 9 janvier dernier: apparu à la mi-décembre sur un marché de Wuhan, ce nouveau virus a tout d'abord inquiété la Chine, forçant les autorités à confiner près de 60 millions de personnes.
Et la construction d'un hôpital en une dizaines de jours n'y a rien changé, les premières victimes ont été déplorées début janvier. Puis les mots coronavirus, Covid-19 ou SARS-CoV-2 sont devenus synonymes de craintes.
>> Lire aussi : Un nouveau virus identifié en Chine après une pneumonie et La Chine redoute une mutation du virus pulmonaire qui a fait 17 morts
Des rues vides
A la fin janvier, la Chine compte près de 200 morts et le virus s'est étendu au monde entier. L'OMS déclare alors que le coronavirus est devenu une urgence de santé mondiale. Un premier décès hors de Chine est signalé le 2 février aux Philippines.
Puis c'est l'escalade: en un mois, les pays ferment les frontières, les vols internationaux sont interrompus, les villes se barricadent, les sites touristiques sont fermés, les grands événements populaires sont annulés. Les images sans âme qui vive de lieux habituellement bondés font le tour du monde.
>> Lire aussi : Le coronavirus est désormais une urgence de santé mondiale, selon l'OMS et Premier décès dû au coronavirus hors de Chine signalé aux Philippines
La Suisse en semi-confinement
Mi-février, des Suisses sont placés en quarantaine après avoir été en contact avec le virus. Début mars, le Conseil fédéral fait état de 200 cas dans le pays, tout d'abord essentiellement au Tessin. Puis une femme de 74 ans décède dans le canton de Vaud. Près de trois mois plus tard, la Suisse frise désormais les 2000 décès.
Le 13 mars, le Conseil fédéral annonce des mesures exceptionnelles, comme la fermeture des écoles et l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, limite qui sera ensuite abaissée à 5 personnes. Dans l'intervalle, les restaurants, bars, musées, piscines et autres activités de loisirs ont fermé, ainsi que les magasins qui ne sont pas de première nécessité. Les Suisses vivent en semi-confinement, en télétravail et pour certains sans sortir durant près de deux mois.
>> Lire aussi : Une femme décède du coronavirus à Lausanne, la première victime en Suisse et Ecoles fermées, réunions de plus de 100 personnes interdites: la Suisse durcit ses mesures
Des hôpitaux surchargés et plus de 350'000 morts
Le Covid-19 est une maladie très délicate à gérer, avec des pathologies lourdes, des problèmes respiratoires graves et une nécessité de se protéger constamment. Pour le personnel des hôpitaux, la gestion de cette crise est particulièrement ardue.
Et malgré des millions d'hospitalisations et des médecins travaillant sans s'arrêter, quelque 350'000 personnes ont perdu la vie à cause du coronavirus. Les médias ont diffusé des images tragiques de cercueils alignés dans les églises, de cimetières surchargés et d'enterrements sans l'entourage familial.
>> Lire aussi : Plus de 100'000 morts aux Etats-Unis, urgence au Brésil – Le suivi du coronavirus dans le monde et Mille morts en un jour en Italie, la France et la Belgique prolongent le confinement. Le suivi dans le monde
Les masques se sont imposés
Un temps décriés, puis conseillés, obligatoires dans certains endroits, les masques se sont peu à peu imposés dans l'espace public. De son côté, la Suisse n'a jamais souhaité généraliser le port du masque, contrairement à d'autres pays.
>> Lire aussi : Faut-il généraliser le port du masque en public? La Suisse continue de dire non et De plus en plus d'Etats conseillent le port du masque à leur population
Distances physiques et mesures d'hygiène
Pour éviter d'être contaminés par le Covid-19, il suffit de ne pas s'approcher à moins de deux mètres d'une autre personne. Facile à dire, difficile à réaliser. Mais les mesures de distanciation physique se sont rapidement imposées dans les magasins d'alimentation notamment, puis dans les restaurants quand ils ont rouvert. Idem pour les règles d'hygiène.
Autocollants au sol, parois en plexiglas, barrières ou ronds tracés sur le sol, les mesures de distanciation ont souvent été à l'origine d'images hallucinantes.
>> Lire aussi Aller au restaurant sera possible par petits groupes dès le 11 mai et Sandwiches et distance sociale, retour sur une drôle de session
Ici et là, des lueurs d'espoir
Cette pandémie a aussi soulevé des élans de solidarité. Que ce soit une entraide entre voisins, une distraction pour des personnes âgées ou un dessin adressé au personnel médical, de petites attentions ont permis aux plus isolés de tenir le coup durant ce semi-confinement.
Et puis la vie a commencé à reprendre un semblant de normalité. Les enfants sont retournés à l'école, les terrasses des cafés ont à nouveau accueilli des clients, les magasins ont tous pu rouvrir leurs portes. Une nouvelle normalité, avec masques et distances, qui permet des retrouvailles et presque des embrassades.
>> Lire aussi : Des dessins d’enfants pour sortir d'un quotidien abrupt et Le Conseil fédéral décide un large assouplissement pour le 6 juin: le détail des mesures
Frédéric Boillat