Dans une déclaration de quelques minutes à la veille du
quatrième anniversaire du début de la guerre, George W.Bush a dit
qu'il faudrait "des mois" pour que sa nouvelle stratégie irakienne
porte ses fruits. Il a reconnu que le combat était "difficile",
mais a réclamé "courage et détermination" de la part des Américains
et a exalté le "sacrifice" de leurs troupes.
"Devant les défis existant en Irak, conclure que notre meilleure
option serait de plier bagage et de rentrer à la maison serait
tentant (...) mais je crois que les conséquences seraient
dévastatrices pour la sécurité américaine", a dit le président
américain face aux tentatives de ses adversaires démocrates,
désormais majoritaires au Congrès, de hâter le retour des
soldats.
Epreuve de force
Selon un sondage réalisé pour la chaîne CNN, seuls un peu plus
de 30% des Américains soutiennent encore la guerre. Ils étaient
plus de 70% juste après le début des hostilités. Le quatrième
anniversaire coïncide pour Bush avec une épreuve de force avec le
Congrès.
La Chambre des représentants ouvre mercredi le débat sur un
collectif budgétaire finançant les opérations militaires en Irak et
en Afghanistan. Les démocrates veulent assortir la loi d'un
calendrier de retrait d'ici à l'automne 2008. Le président a déjà
prévenu qu'il se servirait s'il le fallait de son droit de veto. Le
Congrès a "la responsabilité" de voter le collectif "sans
restriction et sans retard", a-t-il dit lundi.
afp/jab
Exécution symbolique de l'ex-vice-président
L'ancien vice-président irakien Taha Yassine Ramadan sera pendu mardi à l'aube, le jour du 4e anniversaire de l'invasion américaine en Irak. Ce proche de Saddam Hussein avait été à condamné à mort le 12 février pour crimes contre l'humanité.
Ramadan avait initialement été condamné à la réclusion à perpétuité en novembre 2006 dans le cadre du procès de Doujaïl au cours duquel Saddam Hussein et deux co-accusés avaient été condamnés à mort et exécutés depuis.
Une stratégie déjà revisitée
Après la défaite du parti présidentiel aux élections parlementaires en 2006, George W.Bush s'est séparé de son secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, le visage impopulaire de la guerre.
Il a consenti à un réexamen de sa stratégie, après avoir proclamé le 1er mai 2003 la fin des grandes opérations de combat devant une bannière claironnant "mission accomplie", puis avoir longtemps persisté à "maintenir le cap".
La guerre a coûté aux Américains la vie de plus de 3200 de leurs soldats et des centaines de milliards de dollars.