"La coopération et la solidarité mondiales par le biais d'efforts multilatéraux sont les seuls moyens efficaces et viables de gagner cette bataille à laquelle le monde est confronté", ont déclaré Ursula von der Leyen et Josep Borrell, faisant allusion à la pandémie de Covid-19.
"L'OMS doit continuer à être en mesure de diriger la réponse internationale aux pandémies, actuelles et futures. Pour cela, la participation et le soutien de tous sont nécessaires et indispensable. Il faut éviter les actions qui affaiblissent les résultats au niveau international. Dans ce contexte, nous exhortons les Etats-Unis à reconsidérer leur décision annoncée" de rompre avec l'OMS, poursuit leur communiqué de presse commun publié samedi.
Un engagement plus important de l'Europe?
Tous deux ont rappelé que l'Union européenne continuerait de soutenir l'OMS et a déjà fourni des "fonds supplémentaires" dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.
Un peu plus tôt dans la journée, le ministre allemand de la Santé Jens Spahn a lui évoqué un sérieux revers pour la santé mondiale sur Twitter. Il a insisté sur la nécessité de renforcer l'institution et appelé l'Union européenne à s'engager davantage financièrement. Cet engagement supplémentaire sera d'ailleurs l'une des priorités de l'Allemagne lorsqu'elle prendra, le 1er juillet prochain, la présidence tournante de l'UE.
L'OMS "trop indulgente avec la Chine", selon Trump
Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi "mettre fin à la relation" entre son pays et l'OMS, qu'il accuse depuis le début de la pandémie de se montrer trop indulgente envers la Chine, pays où le SRAS-CoV-2 est apparu en décembre, avant de se diffuser au reste de la planète.
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Les Etats-Unis, traditionnellement les premiers bailleurs de fonds de l'agence onusienne, vont "rediriger ces fonds vers d'autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent", a-t-il affirmé à la presse.
ats/vic