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Sarkozy aurait "payé" le soutien de Chirac

Jacques Chirac aux prises avec deux affaires judiciaires
Qu'arrivera-t-il à Jacques Chirac à la fin de son mandat?
L'hebdomadaire Le Canard Enchaîné affirme mercredi que Nicolas Sarkozy s'est engagé, en échange de son soutien, à éviter "tout retour de flamme judiciaire" à Jacques Chirac après son mandat. L'Elysée et le candidat UMP ont démenti.

"Sarko a promis à Chirac de passer au Kärcher ses dossiers
judiciaires", écrit l'hebdomadaire satirique dans son édition datée
du 11 avril. Le dispositif consisterait à faire passer un article
dans le projet de loi destiné à renforcer la lutte contre la
délinquance que le candidat de l'UMP s'est engagé, s'il est élu, à
faire voter dès le mois de juillet, précise-t-il.



Cet article imposerait aux juges de clore leurs dossiers dans des
délais stricts, pas plus d'une dizaine d'années après les faits
incriminés. Les dossiers trop anciens, encore à l'instruction,
seraient "purement et simplement annulés". Le vote d'une amnistie
spécifique aux affaires financières, jugé politiquement trop
risqué, a été écarté.

Pas seulement pour Chirac?

"D'anciens collaborateurs de Chirac" et l'ex-maire de Paris Jean
Tiberi "pourraient également profiter de ce grand nettoyage",
assure le Canard Enchaîné. Selon le Canard enchaîné, certains
conseillers du président de l'UMP confirment que ce projet
"d'amnistie rampante" a été bien étudié et un familier du chef de
l'Etat a donné les détails "de la mise en oeuvre du plan
envisagé".



Jacques Chirac est susceptible d'être entendu par des juges après
la fin de son second mandat, le 16 mai, dans des affaires
judiciaires datant de l'époque où il était maire de Paris et
président du RPR.

Sarkozy s'offusque

"Ces allégations, qui sont strictement sans fondement,
n'appellent de notre part aucun commentaire", a-t-on déclaré dans
l'entourage du président de la République.



De son côté, Nicolas Sarkozy a démenti mercredi "de la façon la
plus ferme et la plus complète" les informations du "Canard
enchaîné". L'article publié par l'hebdomadaire satirique n'est
"fondé sur aucune espèce de réalité", a indiqué le candidat UMP.
"C'est grotesque, c'est blessant, c'est mensonger", a-t-il
conclu.

Adversaires critiques

A gauche, le Parti socialiste a demandé à chaque candidat» de
"s'engager, s'il est élu, sans ambiguïté à ne pas étouffer,
entraver ou amnistier aucune affaire judiciaire en cours", alors
que deux des candidats de la gauche radicale, Olivier Besancenot et
José Bové dénonçaient "les petits arrangements entre amis".



Le centriste François Bayrou a jugé que, "si c'est vrai", "c'est
évidemment inacceptable". Il a promis que s'il est élu président,
"les procédures seront organisées normalement et elles iront à leur
terme".



Agences/cab/boi

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Futur ex-président devant les juges?

Jacques Chirac pourra être entendu par les juges après la fin de son mandat le 16 mai dans plusieurs affaires datant de l'époque où il était maire de Paris et président du RPR.

L'affaire la plus dangereuse reste celle du financement occulte du RPR, dans laquelle Alain Juppé a été condamné, mais le cas de Chirac a été disjoint.

Nicolas Sarkozy avait assuré le 12 mars qu'il ne se "mêlerait pas" de ces dossiers s'il était élu à l'Elysée.

A la mi-mars, des sources judiciaires avaient indiqué que Jacques Chirac serait entendu par la justice après la mi-juin sur l'affaire d'emplois fictifs datant de l'époque où il était maire de Paris, et ce, sous un statut restant à déterminer.

Depuis les années 1990, Jacques Chirac a été régulièrement cité dans des affaires judiciaires mais le chef de l'Etat était protégé par son immunité présidentielle, qui court pendant encore un mois après son départ du pouvoir. Plusieurs proches du président ont déjà été condamnés dans ces affaires.

Soutien présidentiel accordé en mars

Jacques Chirac a apporté le 21 mars son soutien à Nicolas Sarkozy, soutien suivi le 5 avril de celui de l'épouse du chef de l'Etat, Bernadette Chirac, pendant un meeting.