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Les marins britanniques sont "interrogés"

Les marins britanniques ont-ils été capturés en territoire iranien?
Les marins britanniques ont-ils été capturés en territoire iranien?
Les 15 marins britanniques capturés vendredi sont actuellement "interrogés". Ils devront "répondre" de la violation des eaux territoriales iraniennes. L'Irak soutient qu'ils se trouvaient en eaux irakiennes.

"Le dossier des Britanniques qui ont violé les eaux
territoriales iraniennes suit son cours légal et ils doivent
répondre de leur violation", a affirmé lundi le vice-ministre
iranien des Affaires étrangères, Mehdi Mostafavi. "Les marins
britanniques sont actuellement interrogés et on doit éclaircir
s'ils sont entrés volontairement ou par erreur dans les eaux
territoriales iraniennes. Lorsque cela sera clair, une décision
sera prise" en ce qui les concerne, a-t-il ajouté.

Pas d'échanges en vue

M.Mostafavi a également démenti les informations selon
lesquelles l'Iran "veut échanger les marins britanniques avec les
diplomates iraniens arrêtés" à Erbil (nord de l'Irak) par les
forces américaines en janvier.



L'ambassadeur britannique, Geoffrey Adams, qui a rencontré
dimanche un haut diplomate iranien pour lui demander de pouvoir
rencontrer les marins, a présenté une nouvelle demande de rencontre
avec les responsables du ministère des Affaires étrangères pour
parler de cette affaire, a-t-on appris auprès de l'ambassade
britannique à Téhéran.

Capturés en eaux irakiennes, selon l'Irak

Les quinze marins, 14 hommes et une femme, ont été capturés
vendredi matin, alors qu'ils effectuaient à bord de deux bateaux
une patrouille de routine à l'embouchure du Chatt al-Arab.



A Bagdad, le ministre irakien des Affaires étrangères Hoshyar
Zebari, prenant position pour la première fois dans cette affaire,
a déclaré lundi que les marins avaient été capturés dans les eaux
irakiennes. "Ils font partie de la Force multinationale en Irak,
avec l'accord du gouvernement irakien et sous mandat des Nations
Unies", a poursuivi le ministre.



Le porte-parole de l'armée britannique à Bassorah a lui aussi
affirmé que les marins se trouvaient dans les eaux irakiennes. Par
contre, il a également expliqué qu'ils ne faisaient pas partie de
la Force multinationale.



Dimanche, le Premier ministre Tony Blair avait jugé "fondamental"
que les Britanniques soient libérés au plus tôt, tout comme l'a
demandé l'Union européenne. Il a dénoncé une capture
"injustifiée".



De son côté, Téhéran soulève que les militaires auraient "avoué"
avoir pénétré illégalement dans les eaux iraniennes et "ont reconnu
leur erreur".



Dimanche soir, le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr
Mottaki a réaffirmé qu'une inculpation était possible.

Victimes d'une embuscade?

Des sources diplomatiques citées lundi par le Times estimaient
que les marins avaient été victimes d'une embuscade, pour mettre la
pression sur Londres avant le vote à l'Onu. Leur capture pourrait
également avoir été organisée en représailles à l'arrestation en
Irak en janvier par les Américains de cinq responsables présumés du
renseignement iranien, selon la presse britannique.



Dimanche, l'Iran a réaffirmé sa volonté de poursuivre son
programme d'enrichissement d'uranium, qualifiant la nouvelle
résolution de l'ONU "d'illégale", et annonçant qu'il allait limiter
sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA).



AFP/BRI

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Londres n'a pas accès aux militaires

Après avoir convoqué deux fois en 24 heures l'ambassadeur d'Iran Rasoul Movahedian au Foreign Office, Londres n'avait lundi toujours aucune idée de l'endroit où se trouvent ses 8 marins et 7 Royal marines.

Dimanche, dans une conversation téléphonique avec les autorités iraniennes, la ministre des Affaires étrangères Margaret Beckett avait déjà demandé un "accès consulaire" aux marins capturés, réaffirmant "très clairement" qu'ils se trouvaient dans les eaux irakiennes au moment de leur capture.

Influence sur les cours du pétrole

Le pétrole a atteint lundi son plus haut niveau de l'année, frôlant les 64 dollars à Londres.

Vers 10H25 GMT (12H25 à Paris), sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 52 cents à 63,70 dollars sur l'échéance de mai, après un plus haut à 63,97 dollars, une première depuis le 6 décembre.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai progressait de 45 cents à 62,73 dollars, après un pic à 62,96 dollars, son plus haut niveau depuis le 21 décembre, lors des échanges éléctroniques.

Les cours sont dopés par "l'Iran, que ce soit au niveau des sanctions prises à l'encontre de Téhéran ou bien de la détention des marins britanniques par Téhéran", a commenté Craig Lowrey, de l'Energy Information Centre.