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La droite s'impose dans le nord de l'Italie

Romano Prodi
Le gouvernement Prodi n'obtient pas les résultats escomptés
L'opposition de centre-droit de Silvio Berlusconi s'est imposée dans le nord de l'Italie aux élections locales partielles, récupérant plusieurs villes passées au centre-gauche en 2002, selon des résultats définitifs publiés mardi.

Dans cinq chefs-lieux de provinces du nord où le centre-gauche
tenait la mairie, les candidats de centre-droit se sont imposés dès
le premier tour, notamment à Vérone (260'000 habitants), où Flavio
Tosi, membre de la Ligue du Nord (droite populiste) l'emporte avec
60,7% de voix contre le maire sortant Paolo Zanotto, à 33,9%.



Même scénario dans les petites villes d'Asti, Alessandria, Monza
et Gorizia, alors que le centre-droit garde dès le 1er tour ses
bastions traditionnels de Côme et Belluno.

Gênes reste à gauche

En revanche, le centre-gauche s'est maintenu dans son fief
historique de Gênes (620'000 habitants), plus grande ville en jeu
de ces scrutins, où la candidate Marta Vincenzi l'a emporté avec
51,2% des voix.



Le centre-gauche a réussi à reprendre dès le 1er tour au
centre-droit la capitale régionale des Abruzzes, L'Aquila, et
semble dans une situation de ballottage favorable à Tarente, dans
les Pouilles (sud-est).



Un second tour devra aussi avoir lieu à Parme (centre-nord) les 10
et 11 juin, résultat jugé décevant pour le centre-droit. En Sicile,
le centre-gauche a aussi obtenu une victoire inédite et inespérée à
Agrigente, qui a toujours été dominée par le centre-droit.

Divorce nord-sud

L'ensemble des quotidiens italiens ont mis l'accent mardi matin
sur la "victoire" du centre-droit dans le nord riche du pays,
témoin selon eux d'un divorce consommé entre l'électorat dans
l'Italie septentrionale et les partis de la coalition Prodi.



Le secrétaire national des Démocrates de gauche (DS, premier parti
du centre-gauche) Piero Fassino a lui-même reconnu que "le vote
exprimait, sans aucun doute, une situation critique dans le nord du
pays".



agences/boi

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Berlusconi exulte

Le chef de l'opposition Silvio Berlusconi s'est largement félicité de ses résultats qu'il a estimé "extraordinaires".

"Toute l'Italie a envoyé un signal clair à Prodi. Ce gouvernement des impôts doit rentrer à la maison", a ajouté lundi soir l'ancien chef du gouvernement.

Les leaders de la coalition Prodi, qui s'étend des communistes au centre catholique, ont pour leur part insisté sur les résultats dans l'ensemble du pays, qui ne permettent pas au centre-droit d'infliger la claque électorale qu'il espérait.

10 millions d'Italiens aux urnes

Plus de 10 millions d'Italiens, soit un électeur sur cinq, étaient appelés aux urnes dimanche et lundi pour le premier tour de ces élections.

Ce scrutin concernait 856 communes, dont 26 chefs-lieux de province, sur environ 8000, et sept des 104 provinces que compte la Péninsule.