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Londres cherche un compromis avec Téhéran

La TV iranienne a montré des images des marins retenus
La TV iranienne a montré des images des marins retenus
La Grande-Bretagne espère pouvoir envoyer en Iran un responsable de la marine britannique afin de négocier un compromis susceptible de permettre la libération des 15 marins capturés le 23 mars par la marine iranienne.

Selon ce plan, élaboré lors d'une réunion de crise samedi, le
gouvernement britannique s'engagerait auprès de Téhéran à ce que la
marine royale n'entre jamais dans les eaux iraniennes sans
autorisation, précise selon le "Sunday Telegraph".

Sans coup de feu

Un responsable britannique de la Défense, cité par le journal, a
déclaré que ce plan suscitait quelque espoir. "Nous sommes prêts à
accorder aux Iraniens la garantie que nous n'entrerons jamais dans
leurs eaux territoriales sans leur autorisation, ni maintenant ni
dans l'avenir", a-t-il indiqué.



Toujours selon le journal dominical, le général Julian Thompson,
commandant pendant la guerre des Malouines il y a 25 ans, s'est
déclaré furieux que le personnel britannique se soit rendu aux
Iraniens sans opposition. Le général Thompson s'est élevé contre
les règles d'engagement de la marine britannique, dictée par les
Nations unies, n'autorisent les marins qu'à riposter en cas
d'attaque, mais pas d'ouvrir le feu.



L'Iran affirme que les marins capturés par les Gardiens de la
révolution se trouvaient dans ses eaux territoriales lorsqu'ils ont
été arrêtés. La Grande-Bretagne assure au contraire qu'ils
effectuaient une mission de routine dans les eaux irakiennes, à
l'embouchure du Chatt al-Arab.

Droit violé, selon l'UE

La ministre britannique des Affaires étrangères Margaret Beckett
a déclaré avoir reçu et répondu à une note diplomatique de Téhéran,
tout en déplorant ne voir aucun "signe" de volonté des Iraniens de
vouloir résoudre cette crise.



L'Union européenne a demandé vendredi «la libération immédiate et
inconditionnelle» des marins. Elle a affirmé que leur capture
constituait «une violation claire du droit international».Téhéran a
dénoncé samedi ce «soutien irrationnel».



agences/ruc/sun

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Incidents à l'ambassade

Environ 200 étudiants islamistes, encadrés par la police, ont jeté des pierres et des pétards devant l'ambassade britannique à Téhéran dimanche pour protester contre l'entrée présumée des marins britanniques dans les eaux iraniennes.

Ces heurts n'ont pas provoqué de dégâts et ni fait de blessés, a indiqué une porte-parole du ministère des Affaires étrangères britannique à Londres.

Une longue escalade

Après la capture des marins, le président iranien a réclamé des «excuses» de Londres pour mettre fin à la crise, alors que la Grande-Bretagne a gelé mercredi ses liens bilatéraux avec Téhéran.

La télévision iranienne diffuse régulièrement des «interviews» de deux des marins et des lettres attribuées à la seule femme du groupe. Londres a jugé cette attitude scandaleuse.