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Le patron de la NFL s'excuse pour avoir tardé à condamner le racisme

Le patron de la NFL Roger Goodell (ici en mai 2019). [AP/Keystone - Brynn Anderson]
Le patron de la NFL s'excuse pour avoir tardé à condamner le racisme / Le Journal horaire / 1 min. / le 6 juin 2020
Roger Goodell, patron de la ligue nationale de football américain (NFL), s'est excusé vendredi d'avoir tardé à condamner le racisme et à soutenir les protestations, après la mort de George Floyd. Il a aussi regretté de ne pas avoir écouté les joueurs plus tôt.

"Cela a été une période difficile pour notre pays. En particulier, pour les Noirs de notre pays. Nous, la NFL, condamnons le racisme et l'oppression systématique des Noirs. Nous la NFL admettons que nous avons eu tort de ne pas avoir écouté les joueurs de la ligue plus tôt. Nous la NFL encourageons tout le monde à s'exprimer et à protester pacifiquement", a déclaré Roger Goodell dans un message diffusé sur les réseaux sociaux. "Nous, la NFL, croyons que la vie des Noirs compte", a-t-il ajouté reprenant le slogan "Black Lives Matter".

Cette intervention fait suite aux critiques adressées à la ligue pour sa réaction après le drame survenu le 25 mai à Minneapolis, où elle ne faisait aucunement référence au racisme ni à la brutalité policière. En NFL, 70% des joueurs sont noirs, mais les dirigeants, arbitres et commentateurs sont majoritairement blancs.

De manière générale, le monde sportif a démontré depuis plus de dix jours son soutien et son indignation suite à la mort de George Floyd, étouffé par le genou d'un policier blanc sur son cou. De Roger Federer aux footballeurs de Liverpool en passant par le légendaire basketteur Michael Jordan.

Grandes manifs samedi aux Etats-Unis

Des rassemblements massifs contre les inégalités raciales et les brutalités policières sont attendus samedi dans de nombreuses villes américaines, notamment à New York, Miami et Washington, où des dizaines de milliers de personnes sont attendues selon les médias américains.

Après une première cérémonie émouvante à Minneapolis jeudi, un deuxième hommage sera également rendu samedi à cet Afro-Américain de 46 ans asphyxié lors d'une interpellation le 25 mai dans cette ville du nord du pays. La cérémonie aura lieu à Raeford, dans son Etat natal de Caroline du Nord. D'autres manifestations sont également annoncées dans diverses villes d'Europe.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Des manifestants du mouvement Black Lives Matter se réunissent à Los Angeles après la mort de George Floyd. [Keystone/AP Photo - Richard Vogel]Keystone/AP Photo - Richard Vogel
De nombreux rassemblements contre le racisme sont prévus ce week-end à travers le monde / Le 12h30 / 2 min. / le 5 juin 2020

Rassemblements interdits à Paris

En France, les autorités ont interdit les manifestations prévues samedi à Paris contre les violences policières, rappelant l'interdiction en vigueur des rassemblements de plus de dix personnes en raison de la pandémie.

Des appels à manifester ont été lancés sur les réseaux sociaux, sans déclaration préalable des organisateurs, a souligné le préfet de police de Paris, Didier Lallement, dans un communiqué. Ces rassemblements devaient avoir lieu en fin d'après-midi sur l'esplanade du Champ de Mars, près de la tour Eiffel.

oang avec les agences

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Donald Trump suscite un nouveau tollé

Le président américain Donald Trump a suscité un tollé en affirmant que vendredi était "un grand jour" pour George Floyd, alors qu'il avait convoqué les médias pour saluer la baisse surprise du chômage, attendu en hausse en raison des mesures prises pour lutter contre le coronavirus.

>> Voir le sujet du 12h45 sur la baisse du chômage aux Etats-Unis:



Ses commentaires sur la victime de violences policières ont été largement interprétés comme un rapprochement surprenant entre cette bonne nouvelle économique et ce drame qui secoue les Etats-Unis.

La Maison Blanche a protesté contre cette "fausse" lecture. "Le président parlait très clairement du combat pour une justice équitable et un traitement équitable devant la loi lorsqu'il a fait ce commentaire", a dit sur Twitter un de ses conseillers en communication.

Juste avant de faire son commentaire sur George Floyd, Donald Trump a évoqué ce thème. "L'égalité devant la loi doit signifier que chaque Américain reçoit le même traitement dans chaque interaction avec les forces de l'ordre, quels que soient sa race, sa couleur, son sexe et sa foi. Ils doivent être traités de manière juste par les forces de l'ordre", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre canadien à genoux

Posant un genou à terre, le premier ministre canadien Justin Trudeau s'est joint vendredi à Ottawa à des milliers de manifestants pour dénoncer le racisme et la violence policière après la mort de George Floyd aux Etats-Unis.

Il a répété plusieurs fois ce geste, la dernière pendant 8 minutes et 46 secondes, le temps qu'a duré le supplice de George Floyd sous le genou du policier blanc, malgré ses supplications.

Justin Trudeau a rejoint le rassemblement devant le parlement canadien, accompagné du ministre de la Famille Ahmed Hussen. Il ne s'est pas adressé à la foule, mais il a plusieurs fois hoché la tête en signe d'approbation.