Ce chef historique du djihad au Maghreb, mentor de plusieurs groupes djihadistes sahéliens, a été tué jeudi à Talhandak, au nord-ouest de la ville malienne de Tessalit. "Plusieurs de ses proches collaborateurs" ont également été "neutralisés", a assuré la ministre, Florence Parly, sur Twitter, sans plus de détails.
Le leader d'AQMI a reçu l'allégeance de plusieurs groupes djihadistes actifs au Sahel, rassemblés depuis 2017 au sein du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM). Les Etats-Unis ont précisé avoir fourni des renseignements qui ont aidé à traquer Abdelmalek Droukdal.
Autre capture d'importance
La France revendique également vendredi soir la capture d'un "cadre important de l'EIGS", le groupe djihadiste Etat islamique au Grand Sahara, rival du GSIM au Sahel et désigné ennemi numéro un par Paris depuis le sommet de Pau (France), en janvier, réunissant le président français Emmanuel Macron et les chefs d'Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad).
"Les opérations contre l'EIGS, l'autre grande menace terroriste dans la région, se poursuivent également. Le 19 mai dernier, les forces armées françaises ont capturé Mohamed el Mrabat, vétéran du djihad au Sahel et cadre important de l'EIGS", a annoncé Florence Parly sur Twitter.
Coup symbolique
La mort d'Abdelmalek Droukdal, grand nom d'Al-Qaïda, est un coup symbolique fort porté par la France en guerre au Sahel. Isolé en Algérie, il avait malgré tout des capacités de financement des réseaux sahéliens et un véritable rôle de chef, bien que de plus en plus contesté, indique à l'AFP une source proche du renseignement français.
Sa mort, et celles à confirmer d'autres cadres d'Al-Qaïda, pourrait désorganiser la filière sahélienne de cette franchise djihadiste, engagée dans une lutte d'influence avec la filiale sahélienne de l'Etat islamique (EIGS).
afp/vkiss
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Nombreux djihadistes "neutralisés"
La force française antidjihadiste Barkhane, forte de plus de 5000 militaires, multiplie ces derniers mois les offensives au Sahel pour tenter d'enrayer la spirale de violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait 4000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso l'an dernier.
Une source proche du dossier a confié à l'AFP que quelque 500 djihadistes avaient été "neutralisés" (tués ou capturés) au Sahel ces derniers mois par les militaires français, dont plusieurs figures importantes: cadres religieux, commandants, recruteurs ou logisticiens.