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Une semaine pour rien dans des négociations post-Brexit qui s'enlisent

Le négociateur en chef européen Michel Barnier à Bruxelles, 05.06.2020. [Anadolu Agency/AFP - Pool]
Les négociations s’enlisent pour définir les relations post Brexit entre l'UE et le Royaume-Uni / Le Journal de 7h / 1 min. / le 6 juin 2020
L'UE et le Royaume-Uni déplorent l'absence de progrès dans les discussions sur leur relation post-Brexit, à l'issue d'une nouvelle semaine de pourparlers. Mais ils veulent croire qu'il est encore possible d'éviter un "no deal", catastrophique pour tous.

"Il n'y a pas eu, cette semaine, de progrès significatifs", a regretté le négociateur européen Michel Barnier lors d'une conférence de presse, à l'issue de quatre jours de discussions par visioconférence. "Nous ne pourrons pas continuer éternellement comme ça", a-t-il averti.

Date-butoir du 31 octobre

Le Français a souligné qu'un accord était nécessaire d'ici "le 31 octobre, soit dans un peu moins de cinq mois" pour qu'il ait le temps d'être ratifié par les Etats membres avant la fin de l'année. "Je n'ai aucun doute que nous trouverons dans le courant de l'été et au plus tard au début de l'automne un terrain d'entente", a-t-il ajouté.

Son homologue britannique David Frost a lui aussi fait état dans un communiqué de progrès limités. "Le ton de nos discussions a été positif", a-t-il cependant estimé.

"Nous sommes sur le point d'atteindre les limites de ce que nous pouvons faire dans le format de discussions à distance (conséquence de l'épidémie du coronavirus, ndlr). Pour faire des progrès, nous devons clairement intensifier et accélérer notre travail", a poursuivi le Britannique, rejoignant sur ce point Michel Barnier.

"Aucun effort" côté britannique

Selon une source européenne, les négociations ont été particulièrement difficiles cette semaine sur les points conflictuels comme la pêche ou les conditions de concurrence équitable exigées par l'UE (le "level playing field", ndlr). "Les Britanniques ne font même plus semblant de négocier", a-t-elle estimé.

"Il n'y a eu aucun effort de leur part. On avait même l'impression qu'ils avaient reçu pour instruction de traîner les pieds", ajoute-t-elle. "On recule sur bien des sujets", a regretté pour sa part une source proche des discussions.

En résumé, le fossé reste béant à l'issue de cette séance de négociations, la quatrième depuis début mars. Et l'objectif d'un accord avant le 31 décembre, quand s'achèvera la transition pendant laquelle le Royaume-Uni, qui a quitté l'UE le 31 janvier, continue d'appliquer les règles européennes, prend un peu plus de plomb dans l'aile.

afp/oang

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