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Opération militaire pour reprendre Syrte, appel à un cessez-le-feu en Libye

Jalel Harchoui, spécialiste de la Libye et chercheur à La Haye aux Pays-Bas. [Conflict Research Unit of the Clingendael Institute]
La Libye est-elle devenue la nouvelle Syrie? Interview de Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye / Forum / 5 min. / le 6 juin 2020
Fortes de leurs victoires dans le conflit en Libye, les forces gouvernementales ont lancé samedi une opération pour reprendre la ville de Syrte, le jour où le chef des troupes rivales Khalifa Haftar s'est dit favorable à un cessez-le-feu à partir de lundi.

Située sur la côte, à 450 km à l'est de la capitale Tripoli, Syrte est un verrou stratégique entre l'est et l'ouest du pays pétrolier plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Elle avait été reprise en janvier par les pro-Haftar, après avoir été contrôlée depuis 2016 par les forces du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) qui avaient réussi à en chasser le groupe djihadiste Etat islamique après plusieurs mois de combats sanglants.

Samedi, "des ordres ont été donnés aux forces du GNA pour qu'elles commencent à avancer et attaquer toutes les positions des rebelles" dans cette région, a déclaré un porte-parole des pro-GNA.

Depuis mercredi, le GNA a annoncé successivement la prise de l'aéroport international de Tripoli, hors service depuis 2014, le contrôle total des frontières administratives du Grand Tripoli, et la prise de Tarhouna, dernier fief des pro-Haftar dans l'ouest.

Appel à un cessez-le-feu

Une "initiative du Caire" appelle au "respect des efforts internationaux et propose un cessez-le feu à partir de 06h00, le lundi 8 juin 2020", a pour sa part annoncé samedi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors d'une conférence de presse.

Présent à ses côtés au Caire, le maréchal Haftar - dont les forces subissent des revers dans le conflit et soutenu par l'Egypte, la Russie et les Emirats arabes unis - a annoncé son accord à ce cessez-le-feu.

Mais le porte-parole des forces du GNA s'est montré plus réticent. "Nous n'avons pas commencé cette guerre, mais nous sommes ceux qui décident où et quand elle se termine", a-t-il réagi.

afp/vkiss

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