L'échafaudage constitué de 40'000 pièces avait été installé pour la restauration de la flèche de la cathédrale gothique. S'il a résisté à l'effondrement de la flèche lors de l'incendie du 15 avril 2019, il a été déformé par la chaleur.
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Les tubes tordus et fondus par la chaleur forment une cage de métal autour de Notre-Dame. L'opération de démontage qui devait commencer juste avant la crise du coronavirus s'annonce extrêmement délicate.
L'échafaudage calciné par l'incendie pèse 200 tonnes et atteint 40 mètres de haut. Les équipes de cordistes, suspendus au-dessus du vide pour cisailler les tubes, devront effectuer un travail de grande précision.
Une partie de mikado
Telle une partie de mikado géant, il faudra retirer les tubes un à un sans faire bouger le reste de la structure calcinée. Il s'agira ensuite d'évacuer par grue les blocs de métal fondu qui gisent au coeur de l'édifice.
Le risque est d'abîmer les voûtes de la cathédrale durant l'opération. Cette phase devrait durer tout l'été. Elle est un préalable nécessaire aux travaux de rénovation proprement dits. Si elle réussit, les experts estiment que Notre-Dame sera définitivement sauvée.
Alexandre Habay/lan