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France: à qui le rôle de «Première dame»?

Les déboires du couple Sarkozy continuent d'alimenter la presse
Cécilia Sarkozy sera-t-elle la nouvelle maîtresse de l'Elysée?
L'élégante Cécilia Sarkozy? Le patron du PS François Hollande? La discrète Elisabeth Bayrou? Au soir du second tour le 6 mai, les Français découvriront aussi le visage du conjoint du président qu'ils auront choisi.

Autant de personnalités aux antipodes pour une fonction chère
aux Français, et que ne régit aucun protocole ou texte officiel.
«Drôle de campagne pour de drôles de couples», a noté
l'hebdomadaire le «Point». Tant il est vrai que deux tandems
atypiques, Nicolas Sarkozy et Cécilia à droite, Ségolène Royal et
François Hollande à gauche, alimentent interrogations et
rumeurs.



Pour l'heure, Cécilia Sarkozy, jolie brune sophistiquée de 48 ans,
est la mieux placée pour aller s'installer au palais de l'Elysée,
son second mari Nicolas, qu'elle a épousé en 1996, se plaçant en
tête des sondages.

A la Une

Les Français connaissent bien son visage qui s'est retrouvé à la
Une quand Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, a choisi
d'exposer sa famille sur le modèle des Kennedy. Une médiatisation
sans précédent qui s'est retournée contre lui quand Cécilia est
partie quelques mois aux Etats-Unis avec un publicitaire, au grand
bonheur de la presse people.



Le couple s'est reformé officiellement au printemps 2006 et celle
qui fut un temps mannequin et attachée parlementaire a retrouvé
auprès de son mari sa place d'éminence grise et de conseillère en
chef, notamment en matière d'image.

Dans l'ombre

Mais elle oeuvre désormais dans l'ombre et fuit les médias,
suscitant des questions sur son envie de tenir un jour le rôle de
«Première dame». «Je ne veux en aucun cas jouer un rôle officiel
dans rien. Je ne veux plus faire les mêmes erreurs. J'ai eu trop
mal», a-t-elle assuré. Nicolas Sarkozy a expliqué attendre «le
lendemain de l'élection» pour dire quel sera le rôle de Cécilia à
ses côtés.



Si Ségolène Royal est élue, il est peu probable que François
Hollande, 52 ans, premier «Premier homme» du pays, se contente de
parrainer des opérations caritatives. D'autant que le chef du parti
socialiste se serait bien vu à la place de «Ségo». Ils ont mené des
carrières politiques parallèles et ont quatre enfants.



François Hollande attendait son tour pour être candidat à la
présidentielle, mais Ségolène semble l'avoir pris de vitesse. «Si
je me suis sacrifié, c'est maintenant pour gagner», a-t-il dit
jeudi.

Vivacité d'esprit

Réputé pour son humour et sa vivacité d'esprit, ce politique à
l'allure bonhomme s'est laissé aller à décocher quelques flèches à
la candidate, assurant qu'il n'était «pas sûr» d'accepter un poste
ministériel si elle était élue. De quoi alimenter certains
commentaires du microcosme politique sur un couple qui ne serait
peut-être qu'une simple façade.



Même s'il a échangé avec la candidate un baiser très photographié
lors d'un récent meeting, François Hollande fait en tout cas
campagne électorale séparée. «Je respecte ce choix, même si
j'aimerais qu'il soit plus souvent là à mes côtés et c'est normal»,
a dit Ségolène Royal.

Moins de curiosité

Elizabeth Bayrou, 56 ans, mère des six enfants du centriste
François Bayrou qu'elle a épousé il y a 35 ans, suscite moins de
curiosité malgré la percée inattendue de son mari dans les
sondages. Grande brune, ancien prof de lettres classiques,
«Babette» vit dans le village de Bordères (sud-ouest) et n'apparaît
quasiment jamais en public.



Campagne oblige, elle a toutefois reçu quelques médias dans sa
cuisine, expliquant que son «projet de vie», c'était «la campagne,
tranquille avec des marmots, des chats, des chiens, des
poules».



ats/tac

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18 millions d'indécis

Campagne officielle oblige, les douze prétendants auront à partir de lundi le même temps de parole et d'antenne. Des règles strictes s'appliquent dès lors pour les affichages, les émissions à la radio et à la télévision (horaires comparables pour tous les candidats).

Pour l'instant, plus de quatre Français sur dix (42%) peuvent encore changer d'avis sur le choix de leur candidat préféré au premier tour de l'élection présidentielle, soit 18 millions d'indécis. C'est ce que révèle un sondage publié dans le journal «Le Parisien».

Parmi les personnes interrogées, 58% se disent en revanche «tout à fait sûres» de leur choix. Davantage d'hommes (65%) que de femmes (51%) sont sûrs de leur vote (contre respectivement 35% et 49% encore indécis).

Plus on est jeunes, moins on est sûr: 56% des moins de 30 ans hésitent encore, contre 47% pour les 30 à 49 ans et 33% pour les plus de 50 ans.

Les plus sûrs de leur choix sont ceux qui votent pour le candidat d'extrême droite Jean-Marie Le Pen (68%), puis ceux qui choisissent le candidat de droite Nicolas Sarkozy (65%) ou la socialiste Ségolène Royal (62%).

Seuls 48 de ceux qui pensent voter pour le centriste François Bayrou en sont certains.

Environ 44,5 millions de Français seront appelés aux urnes le 22 avril pour le premier tour de la présidentielle, selon le ministère de l'Intérieur.

François Bayrou fustige ses adversaires

Persuadé qu'il sera au second tour de l'élection présidentielle, le candidat UDF François Bayrou renvoie une nouvelle fois ses principaux rivaux dos à dos, estimant dans un entretien au "Journal du Dimanche" que Nicolas Sarkozy "propose une société violente" et que Ségolène Royal incarne "le Tout Etat" qui "infantilise" la société.

Le candidat UDF est toujours devancé dans les sondages par Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.