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France: la campagne démarre officiellement

La présidentielle française fait couleur beaucoup d'encre en Suisse
En tout, un million d'affiches seront posées en France
Jour-J moins deux semaines: la campagne officielle pour la présidentielle a commencé lundi, sonnant le début de l'affichage sur les panneaux devant les bureaux de vote et le début de la diffusion des clips des 12 candidats.

Cette période de campagne officielle, qui implique une stricte
égalité audiovisuelle de temps de parole et d'antenne pour tous les
postulants à l'Elysée, durera jusqu'au vendredi 20 avril. Le
premier tour a lieu le 22 avril.

Sarkozy dernier

Numérotés de un à douze, les panneaux métalliques ont été
attribués en fonction d'un tirage au sort effectué le 19 mars par
le Conseil constitutionnel: Olivier Besancenot, Ligue communiste
révolutionnaire (LCR-trotskyste) ouvre le ban et le candidat de
droite, l'ancien ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy (UMP), le
ferme.



Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a procédé jeudi à son propre
tirage au sort pour la diffusion des spots audiovisuels des douze
prétendants: José Bové, candidat altermondialiste, qui a confié la
réalisation de sa campagne à l'animateur de télévision Karl Zéro,
devait ouvrir le bal sur la chaîne publique France 5.

45 minutes d'antenne en tout

Chaque candidat aura 45 minutes de temps de parole, segmentées
en clips de trois formats (1 minute, 2 minutes et demie et 5
minutes et demie) diffusés sur France 2, France 3, France 4, France
5, RFO (radio et télévision), France Inter et RFI.



Depuis le 20 mars, les chaînes étaient déjà tenues de respecter
une stricte égalité des temps de parole, mais pas des temps
d'antenne. Ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un
candidat, le temps d'antenne inclut les commentaires faits par les
journalistes.



C'est la filiale de la société texane Clear Channel qui s'est vu
confier la tâche de coller toutes les affiches (chaque candidat
ayant droit à une de grand format et une de petit format). Soit au
total, un million d'affiches pour un millier de colleurs.



ap/tac

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Des spots télévisés peu inventifs

Les 12 candidats ont eu du mal à renouveler un genre austère. La plupart a opté pour la simplicité. Regroupant des clips de trois formats, entre 1 et 5 minutes et demie, ces émissions seront diffusées quotidiennement jusqu'au 20 avril.

Les spots de Nicolas Sarkozy ont été pris «sur le terrain» au cours des six derniers mois. Face à la caméra et sans prompteur, il présente son projet aux Français «les yeux dans les yeux», devant son affiche de campagne et son slogan «Ensemble tout devient possible».

Chez Ségolène Royal, on se plaît à souligner qu'on n'a recruté ni «réalisateur particulier», ni «boîte de communication». «Pas d'effet spectaculaire», fait valoir le porte-parole Julien Dray, vantant «un moment de vérité et de sincérité».

François Bayrou s'est adjoint les services d'un de ses nouveaux soutiens, le cinéaste Pascal Thomas, réalisateur entre autres de «La Dilettante». En gros plan serré, le candidat évoque «l'enjeu du rassemblement» et se raconte un peu, après quelques vues de ses Pyrénées natales et de sa famille.

Jean-Marie Le Pen, qui a voulu des films «sans fanfreluches», s'exprime en studio, face à la caméra. Priorité au discours: «on nous donne du temps d'antenne, il faut en profiter pour faire des voix», explique-t-on dans son entourage.