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L'Algérie tremble après un double attentat

Un des attentats a frappé un symbole du pouvoir algérien
Un des attentats a frappé un symbole du pouvoir algérien
L'Algérie s'est réveillée mercredi en état de choc après le double attentat islamiste à la voiture piégée qui a fait au moins 33 morts. L'angoisse d'un retour aux «années noires» du terrorisme a été ravivée.

Les parents et proches des victimes s'apprêtaient à enterrer
leurs morts qui, selon le rite musulman, doivent être inhumés à
même la terre dans un simple linceul blanc, vingt-quatre heures
après le décès au plus tard.



Le dernier bilan du ministère de l'Intérieur faisait état de 33
morts et de près de 60 blessés jeudi. Il risque de s'alourdir
encore (24 morts recensés mercredi soir) car plusieurs personnes
ont reçu des blessures graves.

Spectre des "années noires"

Les Algérois craignent de replonger dans l'angoisse des «années
noires du terrorisme» entre 1990 et 2000. Alger n'avait pas connu
d'attentat depuis près de cinq ans. En 2002, l'explosion d'une
bombe sur un marché de la banlieue de la capitale avait fait 38
morts et 80 blessés.



Comme les autres grandes villes algériennes, Alger avait été
quadrillée par les services de sécurité qui l'avaient enserrée dans
les mailles serrées d'un filet de barrages dressés à l'entrée et à
la sortie des zones urbaines.

Peur au Maroc également

Ces attentats sont intervenus au lendemain de la mort de quatre
terroristes présumés à Casablanca, au Maroc. Trois des quatre
suspects se sont fait exploser alors que la police marocaine les
recherchait, tandis que le quatrième a été abattu alors qu'il
portait, lui aussi, une ceinture d'explosifs. Un policier avait
aussi été tué.



Lors d'une conférence de presse, le ministre marocain de
l'Intérieur Chakib Benmoussa n'a pas exclu qu'il puisse exister un
lien entre les attaques d'Alger et les terroristes de Casablanca.
"Nous ne l'excluons pas, mais nous n'avons établi aucun lien",
a-t-il déclaré.



La police marocaine a interpellé deux hommes jeudi dans le
quartier où ont eu lieu les explosions, mais l'un d'eux a déjà été
mis hors de cause et relâché. Les autorités sont encore à la
recherche de plusieurs terroristes.



afp/ap/cab

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L'Espagne en état d'alerte

L'Espagne, et plus particulièrement ses enclaves en territoire marocain de Ceuta et Melilla, court un risque important de subir un attentat islamiste, selon le juge d'instruction espagnol Baltasar Garzon, au lendemain des attentats d'Alger revendiqués par Al-Qaïda.

Au lendemain des attentats d'Alger, la presse espagnole et le juge Garzon rappellent que la menace d'Al-Qaïda plane sur l'Espagne.

Le groupe terroriste islamiste proclame que l'Espagne est un territoire qu'il doit faire passer dans le giron musulman, en raison de l'occupation maure d'une partie de la péninsule ibérique entre les 8e et 15e siècle.

Selon le quotidien ABC, les services de sécurité d'une grande puissance, des Etats-Unis ou du Royaume-Uni, ont alerté il y a 15 jours plusieurs pays européens, dont l'Espagne de l'imminence d'un attentat d'al-Qaïda en Afrique du nord.

Madrid est déjà en état d'alerte maximale en raison de la tenue depuis le 15 février du procès des auteurs présumés des attentats islamistes du 11 mars 2004 et des récentes menaces d'al-Qaïda, selon plusieurs sources citées par différents journaux espagnols.

Le 11 mars, une vidéo diffusée sur la télévision en ligne "La voix du Califat", liée à al-Qaïda, menaçait l'Espagne, l'Allemagne et l'Autriche.