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Rocard pour une alliance Royal/Bayrou

D'après les médecins, l'état de Michel Rocard serait satisfaisant
Isolés, PS et centristes ne battront pas Sarkozy, selon M.Rocard
Pour la première fois à l'approche de la présidentielle française, une personnalité socialiste, l'ex-Premier ministre Michel Rocard, a appelé à une "alliance" entre Ségolène Royal et François Bayrou contre Sarkozy.

"Dans quelques jours, les Français décideront qui, de François
Bayrou ou de Ségolène Royal, sera le mieux à même de battre Nicolas
Sarkozy. Et ils le feront d'autant mieux qu'ils sauront que, dans
tous les cas, une alliance sincère et constructive défendra au
second tour puis aux législatives un projet commun d'espoir pour la
France", écrit Michel Rocard dans une tribune publiée dans le
journal Le Monde, daté de samedi.

Pas de différences fondamentales

"J'appelle donc François Bayrou et Ségolène Royal, avant le
premier tour, à s'exprimer devant les Français pour s'engager dans
la voie de cette alliance", poursuit l'ancien Premier ministre du
président socialiste François Mitterrand. "Rien d'essentiel ne
sépare plus en France les sociaux-démocrates et les
démocrates-sociaux, c'est-à-dire les socialistes et les
centristes", estime-t-il.



"Isolés, ni eux ni nous, n'avons aucune chance de battre la
coalition de Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen", ajoute-t-il,
alors que le candidat de l'UMP est accusé par ses adversaires de
chercher à se rallier l'électorat d'extrême droite.

Une première

Michel Rocard est la première personnalité du PS à appeler ainsi
ouvertement à une alliance avec le candidat centriste.



L'appel de Michel Rocard intervient neuf jours avant le premier
tour de la présidentielle le 22 avril, alors que Ségolène Royal et
François Bayrou figurent dans le trio de tête des sondages dominé
par le candidat de la droite Nicolas Sarkozy. Jean-Marie Le Pen est
crédité de 14-16%.



agences/tac

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Bayrou applaudit, Royal écarte

François Bayrou a estimé que la proposition de Michel Rocard était une "nouvelle très importante". "C'est un signe très important de changement de la part de l'un de ceux qui ont exercé, au Parti socialiste, des responsabilités de premier plan", a-t-il déclaré sur France-Inter.

"Ça bouge, cette intuition qui est la mienne et que je défends depuis longtemps est désormais vérifiée par la déclaration de Michel Rocard". "Je suis persuadé qu'on peut faire travailler ensemble des socialistes ouverts et des gaullistes autour d'une force du centre qui assumera elle aussi sa personnalité", a-t-il encore estimé.

Ségolène Royal a balayé la proposition de Michel Rocard. "La préoccupation qui est la mienne aujourd'hui, c'est d'avoir un dialogue direct avec les Français sur leurs vrais problèmes", a déclaré Ségolène Royal, relativisant les propos de l'ancien Premier ministre socialiste d'un: "chacun est libre".

Le Premier secrétaire du PS, François Hollande, a déclaré de son côté qu'il n'y a "pas d'alliance concevable entre la gauche et une partie de la droite". "Le rassemblement de la gauche doit se faire au premier tour.