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Vidéo des otages français en Afghanistan

Le président Hamid Karzai a vivement condamné cette attaque
Le président Hamid Karzai est en mauvaise posture
Les deux volontaires français de l'ONG Terre d'enfance, otages en Afghanistan depuis 10 jours, sont apparus samedi pour la première fois dans une vidéo diffusée par les médias dans laquelle ils plaident pour avoir la vie sauve.

La vidéo a été diffusée par la chaîne canadienne CBC, deux
télévisions italiennes et la TV arabe Al-Arabiya. On y voit des
images des deux otages, un homme barbu et une femme voilée. Les
deux Français ont été enlevés par les talibans avec leurs trois
accompagnateurs afghans dans la province de Nimroz (sud) le 3 avril
dernier.



Sur l'enregistrement, la femme, qui dit s'appeler Céline, murmure
qu'elle est une volontaire humanitaire française kidnappée par les
talibans il y a 10 jours et elle supplie ses ravisseurs d'avoir la
vie sauve, affirme la chaîne canadienne. Un peu plus loin dans la
vidéo, un homme disant s'appeler Eric lance un appel similaire à
celui de la jeune femme. Les deux otages semblent parler sous la
contrainte.



"S'il vous plaît, faites ce qu'ils demandent! Parce que, sinon,
ils nous ont dit qu'ils nous tueraient. Ils le feront, ils nous
couperont la tête et l'enverront en France", affirment les deux
otages.

Des hommes armés

La vidéo montre aussi trois hommes afghans enchaînés et portant
un bandeau sur les yeux. Il s'agirait du chauffeur et des deux
traducteurs qui se trouvaient avec les deux Français lors de leur
enlèvement.



A la fin de l'enregistrement, on aperçoit des hommes lourdement
armés ainsi qu'une femme voilée tenant ce qui semble être une arme
automatique. Selon le correspondant de la chaîne en Afghanistan,
Chris Brown, l'enregistrement aurait été réalisé "très
récemment".

Hamid Karzai promet son aide

La diffusion de ces premières images des deux otages français de
l'ONG Terre d'enfance depuis leur enlèvement survient le jour même
où le président français Jacques Chirac a demandé le "soutien" de
son homologue afghan Hamid Karzai pour assurer la libération des
deux volontaires, selon la présidence afghane.



Hamid Karzai lui a répondu que les autorités afghanes faisaient
"tout leur possible pour assurer la libération" des deux
volontaires et de leurs trois accompagnateurs afghans enlevés par
les talibans dans la province de Nimroz (sud) puis, selon les
autorités locales, transférés dans celle voisine d'Helmand,
place-forte des insurgés. Aucune demande n'a jusqu'à présent été
publiquement présentée par les talibans.



afp/cab

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Au moins 5 autres otages

Les talibans détiennent par ailleurs depuis le 27 mars une équipe médicale de cinq Afghans et ont menacé de tuer dimanche un de leurs otages si leur revendication n'était pas respectée.

Ils ont réclamé la libération de certains de leurs militants prisonniers.

Cette affaire intervient alors que le président afghan Hamid Karzai est dans une position très délicate après avoir accepté de relâcher cinq prisonniers talibans pour la libération le 19 mars du journaliste italien Daniele Mastrogiacomo.

Son interprète afghan a par contre été décapité le 8 avril faute d'un accord similaire.

Attentat meurtrier à Khost

Un attentat suicide devant le quartier général de la police dans la ville de Khost, dans l'est de l'Afghanistan, a causé la mort de huit policiers, selon une source médicale. Un autre bilan fait état de 12 victimes. Une dizaine de personnes ont aussi été blessées.

Cinq autres Afghans, deux soldats et trois insurgés, ont été
tuées samedi dans des explosions séparées dans la province de Ghazni.