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Un demi-million d'emplois détruits en France - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Depuis le début de l'année, un demi-million d'emplois ont disparu en France. [AFP - Pascal Pavani]
Depuis le début de l'année, un demi-million d'emplois ont disparu en France. - [AFP - Pascal Pavani]
Le premier trimestre 2020 a vu la destruction de 497'400 emplois dans le secteur privé en France. Aux Etats-Unis, malgré une résurgence de cas dans certaines régions, l'Etat annonce qu'il ne fermera plus l'économie.

La pandémie a fait plus de 417'773 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l'AFP jeudi à 21h00 à partir de sources officielles.

Les Etats-Unis sont le pays le plus touché, avec 113'209 décès. Suivent le Royaume-Uni avec 41'279 morts, le Brésil (39'680), l'Italie (34'167) et la France (29'346).

UNION EUROPEENNE - Controverse sur la protection des travailleurs

Les eurodéputés ont confirmé jeudi la décision de la Commission européenne de ne pas classer le coronavirus au maximum de dangerosité prévu dans la législation sur la protection des travailleurs. Une directive européenne de 2000 sur la protection des travailleurs contre les risques liés à l'exposition à des agents biologiques au travail établit une échelle de gravité des germes sur quatre niveaux.

Le groupe 1, le moins dangereux, n'est pas "susceptible de provoquer une maladie chez l'homme". Le groupe 4, le plus dangereux, en sus de provoquer des maladies graves, "constitue un danger sérieux pour les travailleurs" et présente un "risque élevé de propagation dans la collectivité. Il n'existe généralement pas de prophylaxie ni de traitement efficace".

Le 14 mai dernier, la Commission européenne avait décidé de classer le coronavirus dans le groupe 3, ce qui avait provoqué le courroux de la Confédération européenne des syndicats (CES).

FRANCE - Un demi-million d'empois à la trappe

Fin mars, l'emploi salarié a retrouvé "son plus bas niveau depuis le quatrième trimestre 2017", indique l'institut de la statistique. Selon l'Insee, la France a vu la destruction de 497'400 emplois dans le secteur privé au cours des trois premiers mois de l'année. La fonction publique est relativement épargnée dans une moindre mesure, perdant 4900 emplois.

La baisse concerne tous les secteurs, mais elle est plus forte dans la construction (-60,5%) et l'industrie (-40,7%) que dans le tertiaire (-31%).

Si le marché du travail a été frappé de plein fouet par la paralysie de l'activité économique liée au confinement décrété pour ralentir la progression de l'épidémie de COVID-19, le dispositif de financement de l'activité partielle mis en place par l'Etat a permis d'éviter une vague de licenciements, en dépit d'un arrêt des embauches et de non-renouvellements en masse de contrats courts et de mission d'intérim.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est de son côté dit "ouvert à toutes les solutions" permettant de soutenir les Français les plus "fragilisés" par la crise sanitaire. Cela pourrait notamment passer par la distribution de chèques.

ALLEMAGNE - Lufthansa va supprimer 22'000 postes

Le premier groupe aérien européen Lufthansa, en pleine crise du fait de la pandémie de coronavirus, a l'intention de supprimer 22'000 postes dans le monde, soit 16% de son effectif, a indiqué mercredi l'entreprise.

"Nous allons avoir 22'000 postes équivalent temps plein en moins au sein du groupe Lufthansa, dont la moitié en Allemagne", a indiqué l'entreprise, tout en précisant vouloir "dans la mesure du possible" éviter des licenciements secs.

>> Plus d'informations : Lufthansa compte supprimer 22'000 emplois à travers le monde

Le nombre de cas confirmés dans le pays a grimpé à 185'416, soit 555 de plus que la veille, montrent jeudi les données de l'Institut Robert Koch pour les maladies infectieuses. Vingt-six décès supplémentaires ont été recensés pour un total de 8755 morts.

AFRIQUE - La pandémie s'accélère, avertit l'OMS

La vitesse à laquelle le nombre de cas confirmés de Covid-19 a doublé - moins de 20 jours - montre l'accélération de la propagation du nouveau coronavirus en Afrique, a averti jeudi l'Organisation mondiale de Santé (OMS).

Selon un décompte de l'AFP sur la base de sources officielles, la barre des 200'000 contaminations par le nouveau coronavirs en Afrique a été franchie mardi.

"Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100'000 cas et 18 seulement pour franchir celle des 200'000", a souligné le Dre Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, lors d'un point de presse par vidéo au siège de l'OMS à Genève.

ROYAUME-UNI - British Airways vend des oeuvres d'art

La compagnie aérienne British Airways veut vendre une partie de sa collection d'oeuvres d'art afin d'améliorer ses finances mises à mal par la crise sanitaire.

British Airways a fait évaluer par une maison de ventes aux enchères plusieurs pièces exposées dans ses salons d'accueil dont certaines des artistes britanniques Damien Hirst, Peter Doig et Bridget Riley, a indiqué jeudi à l'AFP une source proche du dossier. L'une des oeuvres a été évaluée à plus d'un million de livres (1,2 million de francs) et au total 10 pièces seront mises en vente.

Selon la source, l'idée est venue d'un salarié de la compagnie, laquelle entend explorer toutes les possibilités pour préserver ses finances et les emplois.

SERBIE - 16'000 spectateurs pour un match de foot

Le public a réintégré les gradins en Serbie: environ 16'000 spectateurs ont assisté au derby Partizan-Etoile rouge (1-0) mercredi soir à Belgrade dans le cadre des demi-finales de la Coupe de Serbie, ce qui semble être l'affluence la plus élevée en Europe depuis la fin du confinement.

L'événement n'est pas contraire aux mesures en vigueur en Serbie - le pays autorise les rassemblements à ciel ouvert d'un nombre illimité de personnes. Toutefois, aucune mesure sanitaire particulière n'avait été mise en place pour les supporters.

ETATS-UNIS - L'Etat ne fermera plus l'économie

La résurgence de cas de Covid-19 dans plusieurs régions des Etats-Unis fait craindre une deuxième vague qui ferait encore plus de dégâts et viendrait ralentir la lente reprise économique, juste quand l'emploi commence à reprendre quelques couleurs.

La crainte d'une deuxième vague fait trembler les entrepreneurs et les investisseurs, mais le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a prévenu jeudi matin qu'une nouvelle mise à l'arrêt des entreprises n'était pas envisageable.

"Nous ne pouvons pas fermer l'économie de nouveau. Je pense que nous avons appris que si vous arrêtez l'économie, vous créez plus de dégâts", a-t-il déclaré, interrogé sur la chaîne CNBC alors que l'économie américaine est en récession, conséquence directe des mesures de confinement.

Au Texas et en Caroline du Nord, il y a actuellement plus de malades du Covid-19 hospitalisés qu'il y a un mois. Avec un demi-million de tests réalisés par jour, le pays est le champion du monde du dépistage, par habitant.

>> Ecouter aussi le sujet de La Matinale sur la situation aux Etats-Unis :

Aux Etats-Unis, la pandémie de Covid-19 semble repartir dans une vingtaine d’Etats. [AFP - Frederic J. Brown]AFP - Frederic J. Brown
Aux Etats-Unis, la pandémie de Covid-19 semble repartir dans une vingtaine d’Etats / La Matinale / 1 min. / le 11 juin 2020

CUBA - Le tourisme va pouvoir reprendre

Le gouvernement cubain a annoncé mercredi une réouverture progressive du tourisme, du commerce et du transport public. Il avait déclaré il y a peu que l'épidémie de coronavirus était sous contrôle.

L'île de 11,2 millions d'habitants n'a plus enregistré de décès lié à la maladie depuis onze jours et n'a compté que cinq nouveaux cas mercredi, pour un total de 2211 cas dont 83 décès.

Désormais, elle va entrer dans l'étape "de reprise post Covid-19, qui vise à revenir aux conditions les plus normales possibles", a déclaré le président Miguel Diaz-Canel.

BRESIL - Réouverture des commerces à Sao Paulo

Les boutiques ont rouvert mercredi à Sao Paulo, la plus grande ville du Brésil avec 12 millions d'habitants, tandis que les centres commerciaux devraient rouvrir jeudi, alors que la pandémie de coronavirus continue de faire des ravages dans tout le pays. De nombreuses files d'attente se sont formées avant l'ouverture des magasins.

Les boutiques sont autorisées à ouvrir seulement quatre heures par jour, de 11h00 à 15h00, en respectant des règles d'hygiène strictes, comme la distribution de gel hydroalcoolique aux clients.

Plus globalement, l'Etat de Sao Paulo recense plus de 10'000 décès liés au coronavirus depuis le début de la pandémie.

PANAMA - Nombres de contagions record après des manifestations

Le Panama a battu hier son record du nombre de cas de cas de coronavirus, au moment où des manifestants protestaient dans la capitale contre la corruption présumée du gouvernement dans l'achat de matériels destinés à la lutte contre l'épidémie.

Le pays d'Amérique centrale a enregistré 656 nouveaux cas en 24 heures pour un total cumulé de 17'884 cas. Au total, 413 personnes sont mortes depuis le début de la crise sanitaire. Le Panama, qui compte 4 millions d'habitants, est le pays d'Amérique centrale le plus touché par l'épidémie de Covid-19.

IRAN - Barre des 180'000 cas franchie

Plus de 180'000 personnes ont été testées positives à l'épidémie de Covid-19 depuis l'annonce des premiers cas en février en Itan, a déclaré jeudi son ministère de la Santé. Sa porte-parole a annoncé jeudi 2238 nouvelles infections lors des dernières 24 heures, ce qui porte à 180'156 le nombre total de cas confirmés. Elle a également fait état de 78 décès supplémentaires entre mercredi et jeudi, portant le nombre total de morts recensés par les autorités à 8584.

Peu avant l'annonce du nouveau bilan quotidien, le président Hassan Rohani avait appelé la nation à suivre les consignes sanitaires visant à freiner la propagation du SRAS-CoV-2. "Si tout le monde suit exactement les instructions, l'ensemble de l'activité économique pourra reprendre", a-t-il assuré dans des propos diffusés à la télévision d'Etat.

Depuis avril, les autorités ont levé progressivement les restrictions qui avaient été imposées pour lutter contre la propagation de l'épidémie. Si une hausse des cas a été relevée dans le même temps, le gouvernement a néanmoins nié l'apparition d'une deuxième vague de la maladie, affirmant que la tendance de hausse des cas confirmés était le résultat d'une intensification du dépistage.

jfe/jpr avec agences

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