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Le Parlement irakien défie le terrorisme

La violence en Irak (ici au Parlement) sera-t-elle vaincue à Genève?
Les terroristes ont frappé au coeur du pouvoir irakien
Le Parlement irakien s'est réuni vendredi en séance extraordinaire en signe de défi au terrorisme, au lendemain de l'attentat suicide qui a fait un à 3 morts, selon les sources, dans ce bâtiment au coeur de la zone verte ultra-protégée de Bagdad.

"Cette séance est un message clair pour tous les terroristes et
pour tous ceux qui essayent d'arrêter ce processus (politique) béni
pour lequel nous devons nous sacrifier", a déclaré le président
sunnite du Parlement, Mahmoud Machhadani, qui avait convoqué cette
réunion pour "défier le terrorisme".



"La maison des députés, le peuple irakien et le gouvernement
irakien sont tous dans un bateau. S'il coule, tous couleront, mais
le vaisseau irakien ne doit jamais couler", a-t-il ajouté. Durant
cette session qui a duré environ deux heures, les parlementaires
ont observé à deux reprises une minute de silence à la mémoire des
victimes.

La députée sunnite Razah Hamdun Abdullah, blessée dans
l'attentat, a affirmé qu'il fallait "oublier la douleur et s'unir à
nouveau pour le bien de l'Irak".



"C'est incontestablement un coup dur mais cela devrait nous
unifier dans la lutte contre le mal terroriste et cela prouve que
le terrorisme est aveugle: des sunnites, des chiites, des Kurdes et
des Arabes ont été blessés dans cet attentat", a déclaré le
vice-Premier ministre Barham Saleh.



Peu de parlementaires ont participé à cette séance, en raison
notamment de mesures de sécurité draconiennes. Tous les véhicules
et les conducteurs ont été fouillés, des barrages mobiles érigés et
plusieurs rues fermées. Des policiers ont perquisitionné des
maisons.

Faux garde du corps en cause?

Jeudi, un kamikaze était entré dans la cafétéria du Parlement et
s'était fait exploser, tuant huit personnes selon la police
irakienne et une seule selon l'armée américaine, qui annonçait
aussi 8 victimes la veille. Une vingtaine d'autres personnes
avaient été blessées. L'attentat, survenu en dépit d'un nouveau
plan de sécurité massif mis en place il y a deux mois par les
forces irakiennes et américaines pour tenter de juguler les
violences dans la capitale, a suscité des condamnations dans le
monde entier.



L'attentat est probablement le fait d'un garde du corps attaché à
la protection d'un parlementaire, selon une source au sein des
services de sécurité irakiens. "Il est fort probable que le
kamikaze était un garde du corps. Les mesures de sécurité étaient
strictes. Il y avait une séance en cours", a affirmé cette
source.



La zone verte, qui comprend notamment les principales institutions
irakiennes et l'ambassade américaine, est entourée de centaines de
barrières de béton et l'accès n'y est normalement permis qu'après
plusieurs fouilles. Les attentats y sont relativement rares.



afp/cab/boi

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Un plan sécuritaire efficace?

L'attaque contre le Parlement s'est produite alors que les Etats-Unis poursuivent le déploiement de 30'000 militaires supplémentaires d'ici à juin dans la cadre le cadre du plan de sécurisation de Bagdad.

80'000 soldats américains et irakiens sont déjà déployés dans la capitale.

George W.Bush a souligné que seulement 40% des renforts prévus étaient sur place.

Cependant, il a fait prudemment état de signes "encourageants" et affirmé que la violence "(commençait) à reculer" à Bagdad.

Mais aussi bien l'administration que les militaires disent qu'il faudra attendre plusieurs mois pour se livrer à une première évaluation concluante des effets de la stratégie.