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J-7 en France: la dernière ligne droite!

Douze prétendants et seulement deux heureux dans une semaine
Douze prétendants et seulement deux heureux dans une semaine
Les douze prétendants à l'Elysée sont entrés lundi dans la dernière ligne droite les menant à la présidentielle. Le jeu du meilleur slogan ou de la meilleure attaque continue, mais aucun des favoris n'est vraiment assuré de 2e tour.

D'ici la clôture de la campagne officielle vendredi à minuit,
tous les candidats vont multiplier cette semaine les meetings, en
espérant, pour certains, faire mentir les sondages.

Sarkozy, le favori

Qualifié pour le second tour par toutes les études d'opinion,
Nicolas Sarkozy paraît quasi assuré de décrocher son ticket le 22
avril, avec entre 27 et 29% d'intentions de vote selon les
instituts. L'UMP sera en meeting à Metz mardi et Marseille
jeudi.



Côté déclarations, Nicolas Sarkozy a fustigé dimanche les appels à
l'union entre Ségolène Royal et François Bayrou. "La logique de la
présidentielle, telle que le général de Gaulle l'a voulue, c'est la
rencontre d'un homme avec un peuple, pas la 'combinazione', les
combinaisons entre petits amis", a lancé le candidat UMP devant
près de 2000 participants à un "pique-nique républicain".

Royal, l'outsider

Derrière le favori de la droite, la bataille fait rage pour la
deuxième place du podium entre la candidate socialiste Ségolène
Royal, l'UDF François Bayrou et le candidat d'extrême droite
Jean-Marie Le Pen.



Ségolène Royal paraît la mieux placée, avec un score relativement
stable de 24-25% d'intentions de vote. "Je crois que je vais la
gagner", cette élection, a-t-elle déclaré au "Journal du
Dimanche".



Mais l'appel de Michel Rocard et Bernard Kouchner à nouer une
"alliance" avec le centriste François Bayrou est un coup dur pour
la candidate: il pourrait bien jeter le trouble au sein de
l'électorat socialiste. "Ce n'est pas le moment de se disperser
dans des configurations, ou des discussions, ou des négociations
dans le dos des électeurs". Elle sera en meeting à Nantes lundi et
Toulouse jeudi.

Bayrou, le trouble-fête

Pour François Bayrou, ce débat est une aubaine, alors que le
candidat UDF désespérait de crédibiliser sa démarche droite-gauche
avec le renfort de responsables socialistes. "C'est une démarche
réformatrice, qui porte un grand espoir de rassemblement au-delà
des clivages", a déclaré le candidat UDF lors d'un déplacement à
Nantes dimanche.



Pour autant, les sondages ne lui sont guère favorables à une
semaine du premier tour, avec entre 18 et 20% d'intentions de vote.
Le candidat centriste sera en meeting à Lyon lundi, Lille mardi,
Paris-Bercy mercredi et chez lui, à Pau, jeudi.

Le Pen, l'incertitude

Nous serons surpris
de l'événement planétaire que constituera l'élection d'une femme
politique à la présidence de la République française.

Ségolène Royal

Jean-Marie Le
Pen paraît également loin de la qualification, avec entre 13 et 15%
d'intentions de vote. Mais son score réel reste difficile à
évaluer. En 2002, il avait fait un bond de plusieurs points dans
les tout derniers jours. Le candidat frontiste évalue son score à
20% des voix.



Dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France", il juge "peu crédible"
la présence de Ségolène Royal au second tour et se voit y affronter
Nicolas Sarkozy. Interrogé sur l'existence ou non de contacts entre
le FN et l'UMP, il assure "qu'il n'y a aucun accord, pas de
conversation", notant simplement: "Sarkozy, lui, a toujours été
courtois à mon égard".



Courtoisie que le candidat du FN n'a guère rendue dimanche: "Vous
n'avez pas perçu la formidable colère des Français, pillés, ruinés,
désespérés contre la racaille politicienne, dont vous êtes l'un des
chefs et l'un des emblèmes", a déclaré Jean-Marie Le Pen en
s'adressant à Nicolas Sarkozy. En meeting à Paris dimanche, le
candidat d'extrême droite tiendra une réunion publique jeudi à
Nice.



agences/boi

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Les "petits" à la peine

A côté de ce quatuor, les "petits" candidats, victimes du réflexe "vote utile" d'un électorat de gauche traumatisé par le souvenir du 21 avril 2002, peinent à exister.

Parmi eux, c'est celui de la Ligue communiste révolutionnaire Olivier Besancenot, qui semble tirer son épingle du jeu, avec 3,5% des intentions de vote, devant la communiste Marie-George Buffet (3%) et l'altermondialiste José Bové (2%).

Sont en revanche crédités de moins de 2% des voix Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), Frédéric Nihous (CPNT), Philippe de Villiers (MPF), Dominique Voynet (Verts) et Gérard Schivardi, soutenu par le Parti des travailleurs.

Mais tous tablent sur les indécis pour être "la" surprise du 22 avril au soir.

Lors des derniers scrutins, un peu moins de 20% des électeurs s'étaient décidés dans les tout derniers jours.

L'ambiguïté de Zapatero

Le chef du gouvernement socialiste espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a déclaré dimanche qu'il "ressent une grande empathie politique pour la candidate socialiste", Ségolène Royal, à qui il apportera personnellement son soutien en assistant à un meeting de la candidate le 19 avril à Toulouse.

En même temps, le leader espagnol a dit éprouver du "respect" et de "l'admiration" pour Nicolas Sarkozy. "C'est un homme qui dispose de capacités politiques reconnues, de convictions fermes et d'une ténacité plus que certaine", explique-t-il.