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François Bayrou, courtisé de toutes parts

Nicolas Sarkozy a tenté mardi de joindre le chef de l'UDF
Nicolas Sarkozy a tenté mardi de joindre le chef de l'UDF
François Bayrou, bien qu'absent du deuxième tour de la présidentielle française, se profile de plus en plus comme l'homme à avoir de son côté pour l'emporter. Nicolas Sarkozy a confirmé mardi avoir tenté de le joindre.

Le candidat de l'UMP a dit avoir voulu appeler François Bayrou
après le premier tour de l'élection présidentielle, sans avoir pu
parler au candidat de l'UDF.

Pour le féliciter

"Je voulais féliciter François Bayrou. C'est l'occasion pour moi
de le faire", a déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur en partant
en début d'après-midi de son siège de campagne pour se rendre à
l'Hôtel Matignon, où il devait déjeuner avec le Premier ministre
Dominique de Villepin.



Ségolène Royal a quant à elle déclaré mardi que l'UDF de François
Bayrou pourrait avoir des ministres au gouvernement si celui-ci lui
accordait son soutien, crucial, pour le second tour du 6 mai
prochain.

Liberté de vote?

Interrogée pour savoir si elle tiendrait compte, pour la
constitution du gouvernement et les législatives, d'un accord de
François Bayrou, Ségolène Royal a toutefois répondu qu'elle
n'allait "pas rentrer tout de suite dans cette logique-là".



Alors que le centriste doit rendre publique mercredi sa position,
l'UDF semblait décidée mardi soir à ne pas choisir et à laisser la
liberté de vote à ses électeurs comme à ses élus.

Les voix de Bayrou à Royal?

François Bayrou se retrouve ainsi en position d'arbitre du
deuxième tour. Il a recueilli près de 7 millions de suffrages au
premier tour et doit donner mercredi sa consigne de vote
mercredi.



Et selon un sondage, son électorat se reportera davantage au
second tour sur Ségolène Royal que sur Nicolas Sarkozy. Cette
enquête Ipsos/Dell pour SFR et «Le Point» affirme que 38% des
électeurs de François Bayrou voteront pour la candidate socialiste
(6 points de plus par rapport à la dernière enquête), que 35%
choisiront le président de l'UMP (-1%) et que 27% s'abstiendront ou
ne s'exprimeront pas (-5%).



A l'extrême droite, 79% des électeurs de Jean-Marie Le Pen se
reporteront sur Nicolas Sarkozy (-2%) contre 9% qui choisiront
Ségolène Royal (-2%) et 12% qui ne s'exprimeront pas ou qui
s'abstiendront (4%).



Par ailleurs, 54% des personnes sûres de voter exprimant une
intention de vote se rangent derrière le candidat de droite, contre
46% pour la socialiste. Enfin, 15% des sondés qui se disent
certains d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote. Ce
sondage réalisé lundi par téléphone auprès d'un échantillon
national de 803 personnes comporte une marge d'incertitude de trois
points.



agences/hof

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Débat TV le 2 mai

Le débat télévisé d'entre-deux tours entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy aura lieu le 2 mai à 21h en face-à-face, a annoncé mardi Claude Guéant, le directeur de campagne du candidat UMP, à l'issue d'une réunion au siège du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

Ce débat est traditionnellement diffusé simultanément sur TF1 et France 2 et repris en direct sur les radios.

Les deux parties étaient en revanche en désaccord mardi sur les journalistes qui animeront ce débat.

Alors que Nicolas Sarkozy est d'accord pour être interrogé par Patrick Poivre d'Arvor (TF1) et Arlette Chabot (France 2), Ségolène Royal a émis des réserves.

Claude Guéant n'a pas précisé lesquelles. Une nouvelle réunion est prévue jeudi.

Romano Prodi chez Ségolène Royal

Le président du Conseil italien Romano Prodi assistera vendredi soir au meeting de Ségolène Royal à Lyon, a annoncé mardi la candidate socialiste.

La venue de Romano Prodi "est un apport très important puisque nous allons avoir à reconstruire l'Europe sur de nouvelles bases", s'est félicitée Ségolène Royal.

Lundi soir à Valence, elle avait dénoncé le soutien de l'ancien président du Conseil italien et leader conservateur Silvio Berlusconi à Nicolas Sarkozy.