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Trump décrète l'interdiction des prises d'étranglement, sauf exception

Donald trump tente d’apaiser la situation, et annonce une réforme de la police.
Donald trump tente d’apaiser la situation, et annonce une réforme de la police. / 12h45 / 1 min. / le 17 juin 2020
Le président américain a signé mardi un décret interdisant les prises d'étranglement, sauf en cas de danger pour la vie du policier. Pour tenter de répondre au mouvement de colère contre le racisme, il a ordonné une réforme limitée des forces de l'ordre.

Martelant sa volonté de restaurer la "loi et l'ordre" tout en rendant hommage à la douleur des familles de victimes qu'il venait de rencontrer en privé, le président américain a affirmé qu'il fallait "rapprocher la police et les communautés, pas les éloigner". Il a cependant souligné qu'il s'opposait "fermement" aux efforts "radicaux" pour démanteler les services de police, comme celui annoncé à Minneapolis.

Offrir "un avenir sûr" à tous les Américains

Le décret présidentiel "encourage" également les milliers d'unités de police américaines à adopter les "normes professionnelles les plus élevées". Avec ce texte, Donald Trump déclare vouloir offrir un "avenir sûr aux Américains de toutes les races, religions, couleurs ou croyances".

Le document ordonne par ailleurs que les subventions fédérales soient réservées aux unités de police qui démontrent, à travers des organismes indépendants, respecter "les plus hautes normes" dans "la formation sur l'usage de la force et les techniques de désengagement", a-t-il précisé.

Donald Trump a d'ailleurs appelé le Congrès à prendre le relais pour s'accorder sur des mesures allant plus loin. Mais un compromis entre républicains et démocrates apparaît encore lointain.

Des changements jugés insuffisants

"Malheureusement, ce décret ne va pas permettre le changement complet et significatif, et l'obligation pour nos unités de police de rendre des comptes que les Américains exigent", a réagi le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.

Ces mesures limitées ne devraient pas non plus satisfaire les manifestants qui se mobilisent depuis la mort de George Floyd, asphyxié par un policier blanc le 25 mai à Minneapolis. Ils réclament notamment l'interdiction pure et simple des prises controversées d'étranglement.

afp/oang

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