La plainte, déposée auprès d'un tribunal fédéral, argue que John Bolton n'a pas fait approuver son manuscrit en amont et que son ouvrage est ainsi "clairement en violation des accords qu'il a signés comme condition de son emploi et de son accès à des informations hautement classifiées".
La parution du livre, intitulé "The Room Where It Happened, A White House Memoir", livre annoncé par l'éditeur comme un portrait très critique de la présidence de Donald Trump, est prévue le 23 juin.
Son éditeur a assuré que l'ex-conseiller avait coopéré avec la présidence pour amender son manuscrit initial en tenant compte de ses "inquiétudes". Il a néanmoins invoqué "le droit de l'ambassadeur Bolton à raconter l'histoire de son passage à la Maison Blanche, conformément au premier amendement" de la constitution américaine, qui consacre la liberté d'expression.
John Bolton a déjà enregistré un entretien télévisé, qui doit être diffusé dimanche par la chaîne ABC.
afp/br
Donald Trump obsédé par sa réélection
Selon un communiqué de l'éditeur, celui qui a occupé le poste stratégique de conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche d'avril 2018 à septembre 2019 décrit dans son livre un président américain qui a pris toutes ses décisions "guidé par un calcul en vue de sa réélection".
"Ce que John Bolton a vu l'a stupéfait: un président pour qui être réélu est la seule chose qui compte, même si cela signifie mettre en danger ou affaiblir la nation, a ajouté l'éditeur.
Selon ce compte-rendu, le magnat de l'immobilier aurait ainsi pris des décisions passibles de destitution bien au-delà de la seule affaire ukrainienne qui lui a valu une mise en accusation, mais a débouché sur son acquittement par le Sénat.