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Darfour: Khartoum accepte une force hybride

Le conflit a obligé au moins 2,5 millions de personnes à se déplacer
Le conflit a obligé au moins 2,5 millions de personnes à se déplacer
Le Soudan a accepté mardi le déploiement au Darfour d'une force de paix hybride composée de 17'000 à 19'000 soldats de l'Union africaine et des Nations unies, selon le commissaire pour la paix et la sécurité de l'UA, Saïd Djinnit.

"Etant donné les explications et clarifications apportées par
l'UA et l'ONU dans leur présentation, le gouvernement du Soudan a
accepté les propositions conjointes sur l'opération hybride", a
déclaré Saïd Djinnit dans un communiqué lu à la presse à l'issue de
deux jours de discussions entre l'UA, l'ONU et Khartoum à Addis
Abeba, en Ethiopie.

Sous la pression internationale

Le Soudan fait face à une pression croissante de la communauté
internationale pour accepter le déploiement d'une "opération
hybride" des Nations unies et de l'Union africaine, mobilisant
22'000 hommes pour remplacer les 7000 soldats de l'Union africaine
présents actuellement au Darfour, une force qui manque de moyens,
autant humains que matériels.



En novembre 2006, le président soudanais Omar El-Béchir a accepté
un plan de l'ONU visant à étayer cette force. En avril dernier, il
a donné son feu vert à l'envoi de 3000 hommes des Nations unies
(civils, policiers, militaires).

Kouchner sur place

Fin mai, cependant, il a répété son refus d'une force conjointe
UA-ONU de 22'000 hommes. Pour lui, seuls des soldats africains
doivent être déployés, la contribution de l'ONU devant se borner à
un soutien technique et logistique.



Selon le ministre français des Affaires étrangères Bernard
Kouchner qui l'a rencontré lundi, le président soudanais "a
accepté, il l'a répété, 20'000 soldats, dès lors qu'ils sont
Africains".



ap/hof

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Un conflit meurtrier

Plus de 200'000 personnes sont mortes au Darfour, dans l'ouest du Soudan et au moins 2,5 millions d'autres ont été déplacées depuis le début des affrontements entre rebelles et milices progouvernementales en 2003.

Décisions à avaliser; Ban Ki-moon satisfait

Les décisions prises ce mardi à Addis Abeba doivent encore être approuvées par le Conseil de sécurité de l'ONU et celui de l'UA, a déclaré Saïd Djinnit, selon le commissaire pour la paix et la sécurité de l'UA.

"Les participants sont convenus de la nécessité d'un cessez-le-feu global immédiat, accompagné d'un processus politique", a-t-il dit, appelant les différents contributeurs à fournir rapidement argent et troupes.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est pour sa part réjoui mardi de l'accord du gouvernement soudanais sur une force "hybride" Union africaine-Nations unies dans la province du Darfour.

Le Sud-Coréen a par ailleurs insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu total et immédiat.